Le plasturgiste Goiffon revient à l'islandais Promens

L'offre du groupe islandais Promens, qui possède deux usines dans l'Ain, a été retenue par le tribunal de commerce de Bourg-en-Bresse. Le plasturgiste local RDP était également en compétition.
Le site de la société Goiffon à Izernore dans l'Ain.

C'est au groupe islandais Promens que le tribunal de commerce de Bourg-en-Bresse a remis les actifs de Goiffon, un spécialiste des conditionnements en plastique basé à Izernore, dans l'Ain. La décision rendue en fin de semaine dernière a pris effet le 9 mars. Placée en redressement judiciaire le 4 janvier 2013, la société qui fabrique toute sorte de contenants pour de grandes marques de la cosmétique, en particulier, appartenait précédemment au groupe Soupletube, en Essonne, en liquidation judiciaire. Créée en 1960, elle employait 97 salariés pour près de 9 millions de chiffre d'affaires à fin 2012, dernier bilan déposé.

Les faveurs du CE

Promens avait les faveurs du Comité d'entreprise par quatre voix sur cinq. Cette compagnie ne conserve pas l'usine de Goiffon mais reprend 26 salariés dans ses unités voisines de Bellignat et Groissat. Par ailleurs, pour les personnes qui seraient mobiles 17 postes sont ouverts dans les autres sites français du groupe qui débourse 300 000 euros, environ pour acquérir ce fonds de commerce dans l'Ain. Promens précise disposer de 41 usines dans 20 pays et employer quelque 3800 salariés. Ce groupe s'apprête à devenir encore puis puissant si son projet d'achat par le britannique RPC, annoncé en janvier 2015, va jusqu'au bout. Les concentrations se multiplient dans l'emballage.

RDP n'a pas convaincu le tribunal

Deux autres candidats étaient en lice. Le holding Andromaque, situé à Saint Sauveur et présidé par Luigi Remondi mais dont le dossier était incomplet, selon nos sources. Quant au plasturgiste rhônalpin RDP/IAC (230 collaborateurs et 26 millions de chiffre d'affaires 2014) il s'était associé à Matthieu Herbert, le directeur du site de Goiffon pour présenter une offre. Il s'engageait à conserver 48 des 67 salariés toujours présents et l'usine qu'il achetait pour 260 000 euros.

La communauté de communes Haut-Bugey, avec laquelle un accord avait été passé, reprenait aussitôt ce bien contre 1,5 million d'euros. « Cela me permettait de consolider les fonds propres pour investir 2 millions d'euros sur 3 ans dans de nouvelles machines de production et de marquage », explique Franck Lapierre, Pdg de RDP/IAC à Acteurs de l'économie. Mais le tribunal n'a pas été convaincu par la démarche.

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