Revol embellit les plats du monde entier

La commune de Saint-Uze, au nord du département de la Drôme, abrite depuis 246 ans les ateliers de Revol Porcelaine. Une entreprise familiale qui ne cesse d'innover pour se différencier et perdurer.

La société Revol Porcelaine est aujourd'hui l'un des fleurons de l'économie drômoise. Mieux, elle est le numéro 1 français de la porcelaine culinaire. Depuis 1768, celle-ci conçoit, produit et commercialise des plats, assiettes et autres articles d'art de la table. Ses 205 salariés sont les gardiens d'un savoir-faire envié. Quatre millions de pièces sortent chaque année des ateliers.

Parmi les 1 200 références proposées, des produits phares qui ont contribué à la notoriété de la marque, à l'instar du célèbre gobelet froissé. La chaine de restauration rapide McDonald's, soucieuse de vouloir redorer l'image de son café, avait d'ailleurs commandé une réplique de cette tasse au design particulier en 2009, afin de l'offrir à ses clients. Car si les professionnels de l'hôtellerie et de la restauration apprécient ces produits, Revol s'impose également de plus en plus comme une marque grand public.

Le pari de l'innovation

« La poterie est un métier ancestral, c'était très répandu. Ainsi, on compte énormément d'acteurs et il existe aussi de nos jours une concurrence à bas coût. Le marché reste compliqué. Il faut arriver à y être pertinent » analyse Olivier Passot, à la tête de l'entreprise depuis 2007. Pour y parvenir, la société a choisi de capitaliser sur la qualité et son savoir-faire. Dès la fin des années 1990, elle s'est en effet tournée vers la fabrication de produits à forte valeur ajoutée. La société a alors joué sur le design et la matière, alliant l'esthétisme à la fonctionnalité.

Après plusieurs années de recherche, les propriétés des matériaux ont ainsi été développés. La « céramique noire haute résistance » est l'une des créations de l'entreprise. « Nous l'avons notamment utilisé pour la gamme Basalt, éditée en 2009. C'est de l'ardoise en porcelaine. Elle ne se raye pas, ne s'effrite pas, contrairement à l'ardoise naturelle. Elle est 100% alimentaire, hygiénique, non poreuse et passe au four comme au lave-vaisselle » explique le dirigeant.

Pérenniser l'activité

Deuxième axe stratégique : l'export. En 2013, l'entreprise a affiché un chiffre d'affaires de 19 millions d'euros, en progression de plus de 40% ces cinq dernières années. La part export atteint 72% de celui-ci. « A l'étranger, la France a une très bonne image. Il faut surfer sur ce que l'on est. On ne peut pas parler à tout le monde. Nous sommes français, nous vendons du Made in France. Les américains sont par exemple à la recherche de la qualité et fascinés par l'Histoire » explique Olivier Passot. La marque est aujourd'hui commercialisée dans 83 pays, répartis sur les cinq continents. Une filiale de distribution a même été créée aux Etats-Unis en 2005.

Des investissements productifs ont également été nécessaires pour répondre davantage à la demande. Parmi eux, un nouveau four de cuisson, inauguré en juin dernier, d'un montant de deux millions d'euros. Long de 46 mètres, il vise à augmenter la capacité de production d'au minimum 30%. « Auparavant, nous étions sous-dimensionnés par rapport au volume potentiel » précise Olivier Passot.
Aurélien Tournier

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