Aryballe Technologies, une startup de Grenoble, a annoncé vendredi avoir récolté 2,6 millions d'euros lors d'un premier tour de table, pour lancer l'industrialisation d'un capteur olfactif censé aider notamment les personnes atteintes d'anosmie, un trouble de l'odorat.
Le tour de table a été réalisé auprès de différents investisseurs, dont la filiale d'investissement du CEA, le fonds d'amorçage du Hardware Club et des sociétés de gestion de patrimoine privé.
1 à 2 % de la population
Son prototype portatif NeOse imite les récepteurs olfactifs humains : les odeurs sont aspirées par un mini-ventilateur, les molécules se fixent ensuite par affinité sur des nano-capteurs embarqués, puis l'odeur est traduite visuellement en photo sur smartphone.
"Nous ne redonnons pas l'odorat aux personnes atteintes d'asnomie mais nous leur donnons des réponses objectives sur les odeurs qui les entourent comme celles des fleurs, de la nourriture, de l'hygiène mais aussi des indications qui peuvent assurer leur sécurité comme pour les odeurs de brûlé, de gaz ou de feu", explique le président d'Aryballe Tristan Rousselle, cité dans un communiqué.
L'asnomie touche 1 à 2% de la population à des degrés divers, et 15 % des personnes âgées, soit un marché mondial estimé à 1 milliard de dollars d'ici à 2020, précise le communiqué.
Partenariat médical
Issu du CEA-CNRS, Aryballe a déjà conclu un partenariat dans le domaine médical en vue du développement de son dispositif d'assistance, dont la société prévoit une mise sur le marché de la version professionnelle début 2017.
Aryballe prévoit à terme d'explorer d'autres champs d'application, comme la détection des nuisances olfactives et polluants pour l'environnement et l'industrie, ou pour le grand public en contrôlant les odeurs du réfrigérateur.
(avec AFP)
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