Pour Julien Lamotte et Florent Chouzy tout a débuté en 2013. Au détour d'une terrasse de station de Haute-Savoie. Respectivement ébéniste et graphiste, les deux amis d'enfance, alors âgés de 27 ans, se lancent alors un défi : créer une marque de lunettes de soleil de luxe 100 % en bois fabriquée en France.
Un succès de crowdfunding
Le concept est original et le défi un peu fou. Mais les débuts sont fulgurants. Une opération de crowdfunding, en juillet 2013, leur permet de lever 18 000 euros et d'enregistrer 150 préventes sur le net. Début 2014, avec un prêt bancaire de 100 000 euros, ils déposent les statuts de l'entreprise. Shelter est né. Dès le départ, l'idée de Julien Lamotte et de Florent Chouzy est de créer une belle marque.
« Nous voulions imaginer des lunettes de caractère fabriquées avec des bois nobles comme l'érable ou le noyer par exemple. L'un des objectifs était aussi de privilégier le circuit court et donc de travailler uniquement avec des Français. », souligne Julien Lamotte.
Les bois viennent de Rhône-Alpes, quant aux verres, Shelter travaille avec un lunettier situé dans le Jura. Au final, les produits sont estampillés "made in Annecy", car l'assemblage s'effectue en Haute-Savoie. Si la clientèle a rapidement adhéré au projet, la presse aussi. « Contre toute attente, on a fait le buzz dès les premiers mois. », s'étonne encore presque Julien Lamotte.
600 000 euros de CA en 2017
Les premiers résultats dépassent les perspectives. Cette année, la startup prévoit de vendre près de 2 000 paires pour un chiffre d'affaires de 150 000 euros. En 2016, ce chiffre devrait doubler sachant que les 600 000 euros de résultats sont attendus pour 2017.
Pour concrétiser ses attentes, Shelter, qui propose aujourd'hui une dizaine de modèles, vendus entre 160 et 230 euros, envisage d'élargir sa gamme. Elle souhaite de fait développer son réseau de distribution.
« Nous sommes distribués chez les opticiens classiques en Rhône-Alpes, dans le sud, en région parisienne et dans l'ouest de la France. A présent, nous voulons investir le monde du sport notamment par le biais des stations de ski. Nous avons aussi des touches à l'international, où le produit semble séduire », conclue Julien Lamotte.
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