Le groupe Seb ferme une usine en Isère pour développer un site 4.0

Le leader mondial du petit électroménager va transférer son site de production de Saint-Jean-de-Bournay - où il emploie 162 salariés - à Pont-Evêque. Selon la direction, ce projet s'inscrit dans la stratégie de l'entreprise de renforcer sa compétitivité dans le soin du linge. Les syndicats s'inquiètent de l'impact à long terme sur les emplois de la transformation de site production en usine du futur.
Image d'illustration, dans l'un des sites de production du Groupe Seb.
Image d'illustration, dans l'un des sites de production du Groupe Seb. (Crédits : Laurent Cerino/ADE)

Le groupe Seb va fermer son usine de Saint-Jean-de-Bournay en Isère, dont l'activité et l'ensemble des 162 salariés seront transférés sur un site voisin qui sera agrandi, a indiqué mardi une porte-parole de l'entreprise à l'AFP.

Ce site était exclusivement dédié à la plasturgie et à la fabrication de pièces injectées pour l'usine de Seb à Pont-Evêque, produisant des fers à repasser et des centrales vapeur de la marque Calor pour le monde entier.

Les activités de Saint-Jean-de-Bournay et ses 162 salariés en CDI seront transférés à Pont-Evêque, site distant de 18 km, où seront construits d'ici à 2020 un nouvel atelier de plasturgie et deux bâtiments de stockage, pour un investissement de 15 millions d'euros, a précisé la porte-parole, confirmant des informations de la presse régionale.

Ce projet, présenté aux partenaires sociaux lors d'un comité central d'entreprise le 8 février, s'inscrit dans la stratégie du groupe de renforcer sa compétitivité dans le soin du linge, a expliqué la porte-parole.

L'inquiétude d'une usine 4.0 pour les syndicats

Les nouvelles gammes de produits font appel à des technologies d'injection plastique de plus en plus innovantes, impliquant de nouvelles presses de hauts tonnages "que le site de Saint-Jean-de-Bournay n'est pas en capacité d'accueillir", a-t-elle justifié.

Par ailleurs, les nouveaux locaux à Pont-Evêque "amélioreront les conditions de travail des salariés et permettront d'optimiser les flux logistiques", a-t-elle encore ajouté.

"L'entreprise nous dit que tous les postes seront plus ou moins conservés, mais sur le long terme, on n'y croit pas, car la direction veut faire une entreprise 4.0 avec des robots collaboratifs", s'est inquiété Yann Coléon, délégué FO chez SEB, interrogé mardi par l'AFP.

"On nous promet qu'il n'y aura pas de changement d'horaires ou de pertes de nos acquis, mais rien n'est acté noir sur blanc", a-t-il ajouté.

FO et la CGT ont mandaté un expert pour avoir une vision du projet plus large que celle présentée par la direction. Une mobilisation des salariés n'est pas prévue dans l'immédiat, mais "si on perd quoi que ce soit, on se mobilisera", a prévenu M. Coléon.

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