Le projet urbain L'Autre Soie se lance avec le soutien de l'Europe

Le projet métropolitain L'Autre Soie vise à créer des logements pour les personnes en difficulté, adossé à un volet économique et culturel pour favoriser leur insertion. Il verra le jour, notamment, grâce à une subvention européenne de 5 millions d'euros obtenue dans le cadre d'un appel à projet européen, Urban Innovative Action.
(Crédits : DR)

Imaginé par l'équipe municipale de Villeurbanne, l'Autre Soie s'incarne désormais par un lieu qui sera progressivement aménagé, sur l'ancien site de l'IUFM, au Carré de Soie d'ici à 2026.

Près de 3 hectares accueilleront des logements sociaux, une résidence étudiante, des chambres d'hôtes partagées, mais aussi des activités économiques - dont un incubateur associatif et des actions culturelles de 1 000 m2 - avec l'idée que cet ensemble permettra de donner tout son sens à la ville inclusive.

"Nous avons travaillé un peu à contre-courant en partant d'un objectif inclusif", explique Jean-Paul Bret, le maire de Villeurbanne.

La mixité au service de l'insertion

Le point de départ du projet visait à imaginer des solutions de logement pour les plus précaires en tentant de créer des solutions leur permettant d'accélérer leur insertion professionnelle.

Désormais finalisé, l'Autre Soie s'articule autour de la construction et de la réhabilitation d'environ 300 logements, de la création de près de 5 500 m² de locaux dédiés à l'accueil d'entreprises de l'ESS et de 2850 m² mis à disposition d'acteurs culturels.

"Pour qu'une métropole reste attractive, il faut qu'elle reste attentive à ceux qui rencontrent des difficultés. Ce projet est l'exemple de ce qu'on peut souhaiter", fait valoir David Kimelfeld, président de la métropole de Lyon.

Occupation temporaire

Avant de prendre son visage définitif, l'Autre Soie deviendra un lieu d'occupation temporaire. Dès les prochaines semaines, une vingtaine de structures issues du monde de la culture, de l'aménagement urbain, de l'inclusion (30 modules en bois pour de l'hébergement d'urgence) et du design d'objets et travail manuel s'installeront sur ce site.

"Nous espérons que certains de ces acteurs essentiellement issus de l'économie sociale et solidaire pourront pérenniser leur action ici et s'installer dans les futurs locaux d'activité", ambitionne Cédric Van Styvendael, directeur d'Est métropole habitat.

En parallèle, les études permettant de finaliser le planning et l'ampleur des travaux de réhabilitation vont aussi être engagées. Les premiers bâtiments modulaires, faisant office de logements temporaires, arriveront dès 2020, en attendant les constructions "en dur" annoncées en 2021.

Le soutient de l'Europe permet de se lancer

Si le timing est serré c'est avant tout parce que ce projet a été retenu par l'Union Européenne dans le cadre d'un programme baptisé Urban Innovative Action (UIA) dont l'ambition est de "soutenir des actions locales innovantes et de tester de nouvelles solutions dans le domaine du logement".

A la clé, une enveloppe de 5 millions d'euros sur les trois prochaines années qui va permettre de lancer les travaux.

"L'Europe, ce n'est pas que des contraintes et des interdits, c'est aussi de l'argent pour des projets comme celui-là", souligne David Kimelfeld.

Outre l'Europe, les 75 millions d'euros d'investissement seront portés par le GIE Est Habitat et le Centre culturel œcuménique de Villeurbanne. La Métropole interviendra sur le financement des logements sociaux et la mairie de Villeurbanne rachètera au GIE le parc de l'IUFM dont elle fera un espace public de quartier ouvert à tous.

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