"Après plusieurs mois de fiançailles, nous passons à l'étape du mariage", sourit Frédéric Bonichon, maire de la cité thermale. Les quatre partenaires ont signé, au casino de Châtel-Guyon, le vendredi 8 juillet, un protocole d'accord pour lancer le projet de construction du "Nouveau resort thermal de Châtel-Guyon".

Composé d'un établissement thermal de nouvelle génération, d'une résidence de tourisme 4 étoiles, d'un restaurant et d'une résidence de services de 68 appartements pour séniors autonomes - unique en France - il devrait ouvrir ses portes en 2018, dans le parc de la ville, réputée mondialement pour le traitement des troubles de l'intestin.

"Unique en Europe"

"Fort d'une première expérience réussie en Normandie, à Bagnoles-de-l'Orne, ce modèle nouveau de Resort Thermal est développé pour la ville de Châtel-Guyon, en y intégrant ses spécificités. Ce concept de médecine thermale unique en Europe est doté d'une offre innovante autour de la qualité digestive et du "microbiote intestinal". Les paramètres de pleine santé seront également valorisés : alimentation, sommeil, activité physique, éducation à la santé", souligne Sylvain Serafini, président de France Thermes, principal financeur du projet.

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L'investissement total, qui sera l'un des plus importants portés par un groupe privé dans le secteur du thermalisme français au cours des dernières années, se monte à 32,8 millions d'euros, dont 5 millions d'euros (15 %) seront apportés conjointement par l'Etat, l'Europe, la Région, la Communauté de communes "Volvic Sources et Volcans" et la Ville de Châtel-Guyon.

Partenaire de ce projet emblématique, la Caisse des dépôts apportera 42 % des fonds propres nécessaires à l'opération immobilière. Ainsi, la Caisse des dépôts sera co-investisseur minoritaire de la société commune France Thermes Immobilier SAS (FTI), chargée de construire et de porter l'immobilier de ce projet.

"Cette opération est la première du genre dans le domaine du thermalisme, insiste Philippe Jusserand, directeur délégué de la Caisse des Dépôts.

6 000 à 10 000 curistes

Grâce à cet investissement, la ville espère attirer de nouveaux curistes et clients, Français ou étrangers, avec des profils différents, davantage axés sur la prévention santé et le bien-être.

Elle passerait de 6 000 à 10 000 curistes médicalisés par an, tout en étendant la période d'ouverture de février à novembre, soit 294 jours, contre 229 actuellement.

"Nous espérons également créer 80 emplois nouveaux en passant de 60 à 140 emplois équivalents temps plein d'ici 8 ans".

Pour l'heure, place aux travaux.