L'Assemblée régionale s'est ouverte ce jeudi sur un fond de grogne sociale. Pendant que les conseillers régionaux avaient à leur menu, le débat sur les orientations budgétaires, l'intersyndicale appelait à la grève, dénonçant notamment les pratiques managériales au sein de certains services et un manque de moyens.
" Nous subissons les impacts des économies. Le recours aux prestataires de service s'amenuise, le nombre de postes diminue, ceux qui existent ne sont pas pourvus et les agents sont mis de plus en plus sous pression ", dénonçait notamment l'intersyndicale.
Cette dernière pointait aussi d'autres chantiers sociaux toujours en cours, notamment celui de la mutuelle qui inquiète les agents s'il est abordé par le prisme des économies budgétaires. Pas de quoi entraver la détermination du l'exécutif régional de poursuivre les économies sur les frais de fonctionnement.
Des économies pour investir et redistribuer
Avec cette fois, une nouvelle ambition, celle de redonner l'argent économisé aux auvergnats et aux rhônalpins.
" Chaque fois que nous économiserons deux euros, un euro ira au retour de pouvoir d'achat et un euro ira à l'investissement ", promet Laurent Wauquiez.
Les habitants d'Auvergne Rhône-Alpes devront encore patienter pour savoir quelle forme prendra cette redistribution, mais le président de la Région évoque des mesures similaires à la gratuité des livres scolaires, ou l'alignement par le bas des frais liés aux cartes grises comme initiatives pouvant faire école.
" Depuis que nous dirigeons cette région, nous avons déjà rendu 65 millions d'euros de pouvoir d'achat à ses habitants ", calcule le président du Conseil Régional.
Priorité au développement durable
L'autre partie des économies sera consacrée à l'investissement avec une priorité affirmée sur l'environnement et de développement durable. Là encore, les chantiers ne sont pas précisément fléchés, mais la rénovation énergétique des lycées devrait mobiliser une partie importante de ces investissements, avec un mode de faire nouveau.
" Nous allons consulter les lycéens pour voir ce qu'ils attentent de nous sur ce volet environnemental ", annonce le président de la Région.
L'idée est de partir des attentes des jeunes pour programmer les futurs investissements. Cette approche participative pourrait d'ailleurs faire école sur d'autres sujets.
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