Porcher Industries : la vente au fonds londonien Warwick autorisée

Par Marie-Annick Depagneux  |   |  318  mots
Le TGI de Bourgoin-Jallieu ayant validé la vente de Porcher Industries au fonds Warwick, il reste au tribunal de commerce de Vienne à rendre sa décision pour l'autre holding de contrôle du groupe familial. Le processus de cession, initié suite à des désaccords familiaux, touche donc à sa fin malgré les nombreux recours déposés par Philippe Porcher, un des actionnaires.

Actualisé à 17h30

La décision était très attendue : le tribunal de grande instance (TGI) de Bourgoin-Jallieu, en Isère, a autorisé la vente de Porcher Industries, groupe textile, au fonds londonien Warwick Capital Partners, ce jeudi 4 février.

Les magistrats ont, par ailleurs, prononcé l'exécution provisoire du jugement. En d'autres termes, il ne sera pas suspendu, même en cas d'appel.

Dans les plus brefs délais

Maintenant que le TGI a statué sur la SCI des "Terres Froides", il revient au tribunal de commerce de Vienne de se prononcer sur la cession de la SA "Saumuroise de participations", l'autre holding de contrôle du groupe familial basé à Badinières, en Isère.

Lire aussi : Porcher Industries : vente plaidée au fond devant le TGI de Bourgoin-Jallieu

Jean-Marie Chanon, l'avocat de Bruno Sapin, le liquidateur désigné pour procéder à la vente et dont le mandat a été confirmé par le TGI, demandera à la juridiction consulaire de rendre sa décision dans les plus brefs délais, une fois que toutes les pièces du dossier lui auront été adressées.

2 000 salariés

Porcher Industries, fabricant de textiles techniques et de composites emploie près de 2 000 salariés, pour 280 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2014. Cet industriel est détenu à 83,7 % par la famille et le solde par quatre financiers.

Philippe Porcher s'oppose depuis le début à cette vente qui résulte d'une décision de justice, prononcée en octobre  2012, suite à des désaccords familiaux.

Réaction de la CGT

Le personnel qui avait manifesté son inquiétude en novembre dernier face à la lenteur du processus se dit soulagé. "Nous allons enfin pouvoir tourner la page en espérant un avenir meilleur avec Warwick qui s'est engagé à investir. Toutefois nous serons vigilants quant aux promesses qu'ils ont faites, le maintien de tous les sites et des emplois", réagit Hassen Nassi, délégué central Cgt.