Porcher Industries  : Nouveau report judiciaire

La demande de pièces complémentaires formulée par l'avocat de Philippe Porcher qui s'oppose à la cession au fonds Warwick a conduit la présidente du TGI à renvoyer au 17 novembre l'audience prévue le 3 novembre.

Nouveau renvoi dans le dossier Porcher Industries. La présidente du tribunal de grande instance de Bourgoin Jallieu, Isère, qui doit valider (avant le tribunal de commerce de Vienne) la vente au fonds Warwick Capital Partners du fabricant de textiles techniques et de matériaux composites, a repoussé au 17 novembre l'audience dite de mise en état prévue le 3 novembre. Motif ? La demande de pièces complémentaires déposée en fin de semaine dernière par l'avocat parisien (Jean-Hugues Carbonnier) qui défend les intérêts de Philippe Porcher et de sa mère Claire Porcher s'opposant à cette cession contrairement aux autres actionnaires de la famille.

« Mesure dilatoire »

« Nous sommes l'objet d'une mesure dilatoire. Nous allons regarder si ces pièces existent et si elles sont utiles », déplore Me Jean-Marie Chanon, interrogé par Acteurs de l'économie-La Tribune. L'avocat de Bruno Sapin, mandataire judiciaire désigné (fin 2012) pour mettre en œuvre la vente de cette entreprise (au cœur d'un conflit familial), se dit déterminé « à faire l'impossible pour plaider au fond, début décembre ». Ce, sur la base des conclusions qu'il a transmises au TGI début septembre comme l'ont fait ses confrères des différentes parties. La magistrate considérera t'elle, alors, que toutes les règles de la procédure auront été  respectées ?

Pas de plan B

Depuis le début, Philippe Porcher fait feu de tout bois pour faire échouer l'acquisition  dont le protocole (le compromis) a été signé il y a maintenant plus de sept mois. Me Carbonnier, contacté à plusieurs reprises, n'a pu être joint. «Ce nouveau report accroit encore l'inquiétude des salariés (près de 2000) par rapport à l'avenir », confie Hassen Nassi, délégué Cgt. "Que ce soit compliqué du fait des problèmes entre les actionnaires je le comprends. Mais cela fait deux ans et demi que cela dure et le groupe a besoin de retrouver une sérénité", renchérit Mourad Rhabi, secrétaire général CGT du textile et habillement. "Un certain nombre de produits pourraient passer en phase industrielle mais il faut du cash".

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