TSV mise sur l'emploi durable pour son développement

Par Marie-Annick Depagneux  |   |  544  mots
L'atelier de TSV à Vénissieux
TSV, ex activité de Areva, acquise en 2007 par les salariés accompagnés par le groupe Siparex et des personnes physiques de la place, élargit progressivement ses activités, en amont et en aval. L'entreprise basée à Vénissieux, dans le Rhône, fait le pari de l'emploi durable.

« Jamais, nous n'avons procédé à un plan social. Quand les commandes diminuent, nos équipes vont en formation", précise  François Simon, Pdg de TSV, à Vénissieux dans le Rhône. Cette société  forte 120 salariés - des CDI et moins de 3 % d'intérimaires - et spécialisée dans la rénovation et l'installation de transformateurs (pour EDF,RTE, SNCF.. et de gros industriels), a du s'émanciper, en 2007, d'Areva. Promise au départ à un fonds anglo-saxon, elle aura réussi à mobiliser, in fine, un actionnariat de proximité. Le groupe Siparex, via deux véhicules de capital investissement, détient 42 % des parts, les cadres et les salariés (50 personnes en tout) 33 % tandis que le solde de 25 % est entre les mains de personnes physiques et hommes d'affaires.

Élargissement des activités

Entre 2009 et 2010, la Pme a élargi, progressivement, son offre, en amont et en aval de son métier d'origine. Ainsi, elle s'est dotée d'un laboratoire d'analyses des huiles présentes dans les transformateurs, analyses essentielles pour établir un diagnostic. En ce faisant « nous avons conquis d'autres clients et accru la valeur ajoutée de nos prestations », reconnaît François Simon. Elle a également conçu un système permettant à ses clients de procéder eux-mêmes, et en toute sécurité à la maintenance de leurs transformateurs, sans être obligés de recourir à des échafaudages, plus couteux. Enfin, TSV, qui de façon historique se consacre aux transformateurs de grande puissance, a étendu ses services aux transformateurs de distribution (moyenne tension) au sein d'un département ad hoc de 4 personnes, à Macon. D'autres activités, autour des transformateurs, pourraient s'ajouter.

Un marché difficile

Cette stratégie a été salutaire pour conquérir de nouvelles positions dans un marché qui « globalement est devenu difficile depuis la crise de 2008 », constate François Simon. « Il s'est réduit en volume. Les acteurs de plus en plus nombreux se livrent à une baisse des prix et à des tentatives de débauchage de notre personnel que nous mettons 5 à 10 ans à former car les risques techniques sont importants ». Chez TSV, tout est fait pour que les employés se sentent bien : «ils sont bien payés, reçoivent un intéressement, une participation, des dividendes pour ceux qui sont actionnaires », énumère le dirigeant. La recherche du bien-être et de la convivialité passe aussi par des séances de relaxation (selon la méthode Vittoz) offertes par l'entreprise et la prochaine mise en place d'un club sportif.

Risques techniques

« Nous nous inscrivons dans le long terme », répète François Simon aux actionnaires financiers. Question de faire admettre, que dans le contexte actuel, il leur faut se contenter d'un résultat net légèrement positif, sans plus. Le chiffre d'affaires oscille, lui,  « entre 15 et 18 millions d'euros », depuis plusieurs années. En 2014, il sera stable par rapport aux 16 millions de 2013. Le pourcentage à l'exportation tombé à 5 % devrait remonter à la faveur de contrats remportés en Afrique avec toute la prudence nécessaire dans ce continent. Pour améliorer ses performances, ses process, la sécurité, mettre en place sa démarche RSE (responsabilité sociétale)... l'entreprise fait appel à tous les programmes proposés par la Chambre de commerce et d'industrie de Lyon. Elle  joue à fond la carte du partenariat local.