Cenntro Motors  : droit d’alerte du CE

Par Marie-Annick Depagneux  |   |  386  mots
Le groupe sino-américain Cenntro Motors qui a repris les actifs de SITL n’a pas versé les salaires de décembre dans les temps. Ce problème a fait monter d’un cran l’inquiétude des 386 employés. Les élus du CE ont voté un droit d'alerte.

Les salaires de décembre du personnel de Cenntro Motors France (repreneur de SITL), n'ont pas été versés dans les temps. Ce n'est qu'un gros couac, sans doute. Et lors d'une assemblée générale extraordinaire convoquée ce mardi, Didier Verriest, Pdg, a annoncé que les ordres de virement étaient partis dans la nuit de lundi à mardi des États-Unis. Dans le climat de grande inquiétude régnant dans cette société sise à Lyon, cet incident, a suscité beaucoup d'émois. Si bien que, et, à l'unanimité, les élus du comité d'entreprise ont voté une procédure d'alerte, ce même 6 janvier. "Cette décision a été prise pour prendre date et montrer que l'anxiété grandit. Nous avons également voulu obtenir des éclaircissements sur le fonctionnement de l'entreprise", explique François, délégué Cfe-Cgc.

Retard dans le plan de marche

Déjà en novembre, des syndicats  exprimaient leurs craintes provoquées par le retard dans la concrétisation du plan de marche initial. Les actifs de SITL ont été repris à la barre du tribunal de commerce de Lyon, le 18 juin 2014, par le groupe sino américain Cenntro Motors. A ce jour, et selon des sources syndicales 120 des 386 salariés sont au travail, seulement. Lors de l'AG, Didier Verriest a annoncé l'arrivée, dans les prochaines semaines, de nouveaux moyens de production pour les véhicules électriques, en particulier. A ce propos, il a également précisé que l'usine allait recevoir son homologation de l'UTAC, en tant que site constructeur.

La direction présente ses excuses

Dans un communiqué en date du 8 janvier, Cenntro Motors France présente ses excuses au personnel pour le "retard involontaire" du versement de la paie de décembre attribué à un "dysfonctionnement organisationnel". La direction reconnait un décalage dans le planning de retour au travail des salariés : 1/3 en activité et les 2/3 en chômage partiel, début 2015. "Des études de développement et d'amélioration des produits (filtres et véhicules utilitaires électriques) se sont avérées indispensables avant de relancer les production et les commercialisations, et ce pour mieux répondre aux attentes et aux contraintes des marchés et des clients", explique t'elle. Elle affirme qu'elle va répondre aux inquiétudes des salariés dans le cadre de la procédure d'alerte.