Le plan PME a plus de 5 000 accompagnements à son compteur, depuis 2011. L'occasion de dresser un bilan satisfaisant : « Nous nous étions fixés 1500 actions par an. Nous y sommes. A échéance de trois à quatre ans, ce nombre devrait être doublé, au moins, à l'échelle du futur périmètre englobant l'Auvergne », a indiqué Jean-Louis Gagnaire, vice-président du conseil régional. Il reviendra à l'ARDI (Agence régionale de développement et d'innovation) d'évangéliser de nouvelles PME. « Nous sommes à 20 ou 25 % de taux de pénétration. Des marges de progression existent », a reconnu Philippe Barq, directeur de l'ARDI, jouant le rôle d'assistant au maître d'ouvrage (la Région) pour ce dispositif présenté comme unique en France.
Ticket modérateur
Le plan PME, lancé en lien avec l'Etat, coûte annuellement 15 millions d'euros : 10 millions payés par la Région et l'Europe et 5 millions par les entreprises.
« Ce ticket modérateur est important pour les Pme qui peuvent ainsi accéder à des conseils haut de gamme », a justifié Jean-Louis Gagnaire.
Ce plan décline 19 programmes collectifs différents (de la stratégie à l'environnement en passant par l'innovation, les RH et la finance) établis, entre autres, avec la participation de représentants des organisations patronales (CGPME et Medef) et des syndicats salariés (CGT et CFDT). La moitié des entreprises qui s'inscrivent emploient moins de 10 collaborateurs. Et 50 % sont des entreprises manufacturières. 350 consultants apportent leurs expertises.
Remise en cause
La société TSV à Vénissieux, spécialisée dans la rénovation de transformateurs avec 120 salariés, en est aujourd'hui à son 5ème programme. « Nous avons été démarchés par un mail. C'était en 2012 », a témoigné Christophe Berne, directeur qualité service.
L'intérêt ? « La rencontre avec d'autres entreprises, l'échange, la qualité des consultants qui parfois nous remettent en cause. Ce qui ne nous fait pas forcément plaisir ». Depuis, l'entreprise a obtenu sa certification MASE (Amélioration sécurité des entreprises) et peut répondre à des appels d'offres de RTE, ERDF, etc. « Nous avions besoin de nouvelles façons de penser, de donner de la motivation aux équipes. Nous avons renoué avec la croissance », a appuyé Tony Masapollo, directeur de Pimas, spécialiste de l'aménagement d'automobiles pour personnes à mobilité réduite.