Rhônexpress : la résiliation du contrat entérinée par le Sytral

Par La Tribune Auvergne-Rhône-Alpes  |   |  634  mots
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Les élus du Sytral ont suivi la proposition du président de la métropole de Lyon et ont voté ce vendredi la résiliation du contrat entre Rhônexpress, le Sytral et la métropole de Lyon.

Les élus du Sytral ont finalement emboîté le pas du président de la métropole de Lyon. Ils ont voté pour la résiliation du contrat d'exploitation de la desserte de l'aéroport de Lyon, Rhônexpress, par Vinci, en associant avec la Caisse des Dépôts et Transdev. Un vote qui a suscité de nombreux débats au sein de l'exécutif et qui n'a été adopté qu'avec une petite voix d'avance (12 voix pour sur 23).

Baisse des tarifs

David Kimelfeld a soumis sa proposition au vote après huit mois de négociations avec l'opérateur. En cause principale : le prix élevé du ticket pour les voyageurs désirant se rendre à l'aéroport.

"La résiliation est apparue comme la meilleure solution pour des raisons financières, juridiques et opérationnelles. Nous allons très vite travailler sur une baisse des tarifs, supérieure à celle acceptée par Rhônexpress et sur une meilleure offre de service sur l'Est lyonnais", a déclaré David Kimelfeld.

Pour les huit prochains mois, le délai du préavis, rien ne devrait changer. Mais ensuite, les tarifs pourraient tutoyer la douzaine d'euros l'aller-simple alors que les propositions de Rhônexpress - notamment de fixer le tarif à 13,90 euros - ont été refusées "car trop éloignées de nos attentes", souligne le président de la métropole.

"Douze euros n'est pas un tarif tenable s'il n'est pas un tarif subventionné... ce qui est très différent de la négociation qui a été menée", dénonce une source proche du dossier.

Conséquences financières ?

Globalement, l'ensemble des élus étaient favorables au principe de renégociations du contrat, qui permet de pouvoir bénéficier de dessertes supplémentaires, l'un des points noirs actuels de l'est lyonnais.

Mais certains, et notamment du côté de la droite, s'inquiètent des conséquences financières de ce renoncement et d'un "acte politique du président de la Métropole" avant les échéances électorales.

"Nous l'avons dit et répété : oui, il faut résilier le contrat avec Rhônexpress car la situation n'est pas satisfaisante tant en termes tarifaires que de desserte de l'Est lyonnais. Nous demandions d'ailleurs depuis 2015 que le Sytral et la Métropole s'emparent de ce sujet. Mais au regard des estimations de coût de cette résiliation, est irresponsable de faire courir un risque à la pérennité financière du Sytral pour une seule ligne de transport en commun qui assure 4 100 voyages par jour en moyenne quand le réseau TCL en fait plus d'1,3 millions. C'est bien ce souci des centaines de milliers d'utilisateurs quotidien du réseau TCL qui nous a amené à refuser l'amendement inconséquent du Président de la Métropole" a vivement réagi François Noel Buffet, élu au Sytral et candidat LR à la prochaine présidence de la métropole de Lyon.

Ce que David Kimelfeld récuse. Il estime même, qu'à l'horizon 2038, "cette résiliation rapportera environ 50 millions d'euros au Sytral". Reste que la décision finale se jouera sûrement devant un Tribunal.