Uber : "Il y aura des UberPop à Lyon ce week-end"

Par Maxime Hanssen  |   |  340  mots
Après l'interdiction du service UberPop décidée par le préfet du Rhône ce jeudi, la filiale française du groupe de VTC réagit en se positionnant sur le plan du droit. Et dans ce cadre, leur service n'est pas illégal, selon les dirigeants d'Uber.

Après la décision du préfet Michel Delpuech d'interdire le service UberPop à Lyon, l'entreprise concernée a décidé de réagir ce vendredi.

"Nous nous plaçons sur le terrain du droit. Aucune loi n'interdit actuellement le service UberPop. On conteste donc l'arrêté, qui dans les faits, ne changera rien. Il sera donc possible de trouver des véhicules UberPop à Lyon ce week-end", affirme Thomas Meister, directeur de la communication de l'entreprise.

La filiale française du groupe de VTC fustige les décisions des préfets, à Lyon comme ailleurs : "Les arrêtés préfectoraux sont une interprétation de la loi. Dans un État de droit, l'interprétation de celle-ci revient normalement à la justice. C'est une surenchère administrative", poursuit M. Meister.

"Ces décisions alimentent un discours ambiant faux"

Contacté par Acteurs de l'économie, la préfecture explique que "l'activité UberPop ne relève ni de la réglementation du transport public particulier de personnes (taxis, VTC, véhicules motorisés à deux ou trois roues, ...), ni du covoiturage." Le préfet met notamment en avant les risques liés à la sécurité et à l'assurance des conducteurs et des passagers, et de possibles troubles à l'ordre public.

Sur ce dernier point, le dirigeant d'Uber, affirme pour sa part, que cette décision préfectorale a un effet contre-productif :

" Elle alimente un discours ambiant faux, assurant que notre service est illégal et qu'il engendre une concurrence illégale", commente le dirigeant. Et cela encourage les chauffeurs de taxi à réagir violemment. Pourtant les préfets sont garants de la sécurité publique".

Question prioritaire de constitutionnalité

L'entreprise affirme donc se positionner uniquement par rapport au droit, en interpellant les plus hautes instances du pays.

"La justice suit actuellement son cours sur plusieurs procédures. Nous avons déposé une question prioritaire de constitutionnalité portant sur la définition précise du transport de personnes à titre onéreux", explique Thomas Meister.

Celle-ci doit être traitée par la Cour de cassation dans les prochains jours.