Industrie : Alpine Aluminium reste française, contre ses salariés

Par Didier Bert  |   |  250  mots
Le tribunal de commerce d’Annecy a mis fin au feuilleton du redressement judiciaire de la Scop Alpine Aluminium en choisissant l’offre des firmes françaises SAMFI Invest et Industry, alors que les salariés de l’entreprise préféraient le groupe industriel grec Cosmos.

La décision du tribunal de commerce d'Annecy signe la perte de 36 emplois dans la Société coopérative et participative (Scop) qui en comptait 85 jusqu'à présent.

Les juges avaient repoussé à plusieurs reprises leur décision au cours des dernières semaines, le temps d'étudier les offres des différents repreneurs.

Les employés d'Alpine Aluminium, dont certains sont associés majoritaires, avaient marqué leur préférence pour l'offre du groupe industriel grec Cosmos. Celui-ci s'engageait à reprendre la totalité des effectifs de l'entreprise annécienne.

Ce choix n'a pas été celui du tribunal de commerce d'Annecy, qui a décidé de l'avenir de la Scop placée en redressement judiciaire depuis le 3 août.

Vers la remise en route du site

L'entreprise et ses équipements sont cédés pour deux millions d'euros à la firme d'investissement SAMFI Invest et à la société Industry spécialisée dans la reprise d'actifs industriels.

Les prochains mois seront consacrés à la remise en marche de l'usine. Deux accidents, dont un mortel, avaient frappé l'entreprise cet été. Les opérations de production avaient alors été mises à l'arrêt.

En 2015, des salariés de la Compagnie alpine d'aluminium (CAA) avaient repris l'entreprise, en la transformant en Société coopérative et participative (Scop), dénommée Alpine Aluminium. Le personnel et les partenaires de l'entreprise avaient misé 10,5 millions d'euros pour acquérir la société.

L'entreprise d'Annecy venait de subir une arnaque au président, qui lui avait fait perdre 1,2 million d'euros.