Photovoltaïque : la CFDT alerte François Hollande sur la situation de Sillia VL

Par Marie-Annick Depagneux  |   |  247  mots
Dans un courrier au Président de la République, la Cfdt exprime ses craintes sur la pérennité de l'activité en 2016 du site spécialisé dans le montage de modules solaires. Le syndicat déplore que aucun du million de panneaux de la grande plate-forme photovoltaïque de Gironde n'ait été fabriqué en France.

La Cfdt de l'usine Sillia (ex Bosch) à Vénissieux, a adressé une lettre au Président de la République, en date du 3 décembre, (co-signée par la Cfdt de Bosch Vénissieux) pour alerter François Hollande sur la situation de l'entreprise assemblant des modules photovoltaïques. « En cette fin d'année 2015, la pérennité de l'activité en 2016 apparaît extrêmement compliquée », s'inquiète le syndicat. Celui-ci déplore que le million de panneaux solaires constituant la plus grande plate-forme photovoltaïque d'Europe à Cestas, en Gironde, inaugurée le 1er décembre dernier, ait été exclusivement fourni par des sociétés chinoises : Yingli, Trina Solar etc. « Quelle immense déception pour nous de savoir que pas un seul de ces panneaux n'a été produit en France. A entendre les responsables de ce projet colossal, la France n'était pas en capacité de répondre à un tel appel d'offres ??? »,s'interroge t'elle.

Copie aux parlementaires et au Préfet

Cet ancien site que l'équipementier allemand Bosch avait reconverti dans le solaire, en 2013, avant d'en céder l'exploitation au breton Sillia VL (filiale du normand Elvia), en juin 2014, « emploie 130 salariés et dispose d'une capacité de production de 600.000 modules par an  représentant 180 mégawatts/crête », rappelle la Cfdt. L'unité historique de Sillia VL à Lannion, en Bretagne, affiche, lui, une capacité de 50 mégawatts/crête. Ce même courrier a également été envoyé à plusieurs parlementaires et au Préfet du Rhône.