La startup Dracula Technologies veut lever 2 millions d'euros

Par Aurélien Tournier  |   |  401  mots
La jeune startup a mis au point un panneau photovoltaïque de troisième génération.
Depuis 2012, la startup Dracula technologies, implantée à Valence (Drôme), développe un panneau photovoltaïque de troisième génération. Deux brevets ont déjà été déposés et un produit est commercialisé.

L'idée est initialement née fin 2011, à l'issue d'un projet collaboratif entre deux entreprises et un laboratoire. Depuis, Dracula Technologies ne cesse de se développer. Elle est d'ailleurs soutenue par le programme KIC InnoEnergy. Après un premier tour de table qui avait permis de réunir 800 000 euros, la jeune startup vise désormais les 2 millions d'euros.

Une solution durable

Il faut dire que la société maitrise une technologie d'impression spécifique. Elle arrive en effet à disposer des capteurs photovoltaïques sur des films plastiques. Ceux-ci peuvent facilement s'intégrer sur des accessoires nomades, tels des sacs à dos.

"Nous déposons les différentes couches de polymères conducteurs indispensables pour générer le courant photovoltaïque. Pour l'intégration, il y a trois éléments à prendre en compte dans l'élaboration d'un produit : la performance attendue, la puissance souhaitée et la surface disponible. Le tout, sans dénaturer la fonction initiale", explique Brice Cruchon, le directeur de la société.

Avec la société Raidlight, Dracula Technologies a développé un sac à dos. Testé lors du dernier marathon des sables, les coureurs ont ainsi pu bénéficier d'une autonomie spécifique pour l'usage de leurs appareils connectés grâce au panneau solaire et à un simple port USB.

"Cette mobilité énergétique est assurée par notre gamme "Dracula Power", qui dans cet exemple ne pèse que 35 grammes et produit l'énergie nécessaire pour rendre autonome un objet connecté non relié à une source d'énergie", poursuit-il.

Nouveaux produits et créations d'emplois

La jeune startup souhaite devenir à court terme un acteur majeur en Europe dans la production à façon d'énergie photovoltaïque organique. C'est pour cela qu'elle prévoit une levée de fonds de 2 millions d'euros avant la fin du deuxième trimestre 2015. "C'est un investissement nécessaire afin de structurer l'équipe et accélérer le développement de l'entreprise", concède Brice Cruchon. L'opération permettra alors à l'entreprise de lancer de nouveaux produits mais aussi de créer une quinzaine d'emplois. Car si l'un des produits a déjà été commercialisé, une dizaine d'autres sont actuellement à l'étude. Un autre produit, mobile, pourrait lui-aussi sortir début 2015.

D'ici trois ans, le dirigeant espère ainsi que son chiffre d'affaires atteindra les 6 à 8 millions d'euros. "Le potentiel maximal est largement supérieur. Les retours sont d'ailleurs très positifs", poursuit-il.