Blablacar lance un premier Blablabus au départ de Lyon

Par Françoise Sigot  |   |  419  mots
(Crédits : DR)
Le réseau Ouibus va progressivement s'étoffer et passer sous la bannière Blablabus. Entre covoiturage et bus, Blablacar entend jouer sur les deux tableaux pour attirer plus d'utilisateurs.

Racheté par Blablacar fin 2008, Ouibus s'approprie progressivement les couleurs et les outils de son nouveau propriétaire. Depuis quelques heures, la plateforme Blablacar propose ainsi non seulement des offres de covoiturage mais aussi des liaisons inter-villes par bus.

Les gens trouvent du covoiturage et du bus sur notre plate-forme et ce sont eux qui arbitrent ", explique Nicolas Brusson, co fondateur et CEO de Blablacar.

Ces liaisons entre les villes sont opérées par le réseau ouibus qui devient Blablabus. Pas de changement pour autant à ce stade sur le fond, car les trajets en Blablabus restent opérés par des transporteurs locaux avec des véhicules dotés de tout le confort attendu par les passagers, notamment le wifi à bord.

70 lignes dès cet été

Le premier Bablabus s'est élancé de Lyon en direction de Auch ce mardi 11 juin. Dans sa roue, 45 lignes sont d'ores et déjà opérationnelles en France et au Bénélux. D'ici cet été, le double sera en service dans toute l'Europe.

Nous allons ouvrir de nouvelles lignes et densifier celles qui existent. Nous sommes dans une logique offensive. Le réseau Blablabus sera plus grand et plus dense que le réseau ouibus ", promet Nicolas Brusson.

D'ici la fin de l'année, l'objectif est de parvenir à proposer environ 400 destinations en bus en France, au Bénélux, en Allemagne, en Grande Bretagne, en Espagne et en Italie et ailleurs en Europe. Pour cela, Blabalcar va s'appuyer sur des partenaires, notamment Alsa en Espagne, Marino en Italie et National Express au Royaume-Uni.

La massification alliée de l'environnement

Avec ce réseau, Blablacar espèrent convaincre de plus en plus d'utilisateurs. "Le bus et le covoiturage sont deux solutions très complémentaires", assure le CEO de Blablacar qui rejette toute idée de concurrence.

" Ce à quoi nous croyons c'est le transport partagé et nous n'avons qu'un ennemi, l'autosolisme ", défend Nicolas Brusson.

Selon lui, la fusion des sites et la complémentarité des offres devrait générer beaucoup plus de trafic sur le site de Blablacar et ce faisant, permettre de mieux remplir les bus et les covoiturages. L'argument écologique est aussi mis en avant.

Partant du constat, qu'un bus avec un taux de remplissage de 60% émet à peine le tiers des émissions de co2 par kilomètre passager d'une voiture Blablacar estime que la pluralité des offres de transports partagés est bien une solution d'avenir. L'été sera donc décisif pour confirmer ces intuitions et ces ambitions.