La population de l'agglomération stéphanoise ne cesse de diminuer

Par Yann Petiteaux  |   |  310  mots
Entre 2003 et 2008, 31 400 personnes sont venues s'installer dans le secteur tandis que, dans le même temps, 40 900 l'ont quitté.
Même si son rythme a ralenti depuis le début des années 2000, l'érosion démographique du territoire de Saint-Etienne Métropole se poursuit. Un déficit migratoire lié aux phénomènes de périurbanisation.

La population de l'agglomération stéphanoise baisse sans discontinuer depuis 40 ans. Tel est le constat que dresse l'Insee dans une étude récente intitulée « Saint-Etienne Métropole : de réelles évolutions, mais toujours des difficultés à retenir ses habitants ».

A la fin des années 1970, la population stéphanoise reculait en moyenne de 0,5 % par an, une érosion qui s'est renforcée au cours des années 1990 (- 0,7 % par an). Depuis le début des années 2000, la tendance s'est ralentie : - 0,2 % par an entre 1999 et 2006 puis - 0,3 % entre 2006 et 2011.

Zones périphériques

« Le déficit migratoire est largement imputable aux phénomènes de périurbanisation qui provoquent un desserrement des grands centres urbains vers les zones périphériques », analyse l'Insee. L'institut note que ce phénomène est « plus accentué » sur le territoire de Saint-Etienne Métropole qu'ailleurs. Il bénéficie essentiellement à des territoires proches tels que la plaine du Forez, le Pilat et une partie de la Haute-Loire.

Le nombre d'arrivées sur l'agglomération stéphanoise ne compense pas le phénomène de périurbanisation. Ainsi, entre 2003 et 2008, 31 400 personnes sont venues s'installer dans le secteur tandis que, dans le même temps, 40 900 l'ont quitté. « Seuls les jeunes de 15 à 24 ans sont plus nombreux à venir s'installer qu'à partir, du fait du statut de pôle universitaire de Saint-Etienne », précise l'Insee. Selon les prévisions de l'institut : « Si la population du territoire évoluait selon la tendance actuelle, elle connaîtraît une croissance démographique quasi-nulle jusqu'en 2040 ».

Population vieillissante

L'étude note également que la population stéphanoise est structurellement plus vieillissante que celle des territoires comparables. L'âge médian des habitants de l'agglomération est de 40 ans et 20 % de la population est âgée de plus de 65 ans. Conséquence : les ménages de retraités sont les plus nombreux (36 % en 2011).