A Saint-Etienne, l'immobilier de bureaux continue de souffrir

Par Yann Petiteaux  |   |  289  mots
Depuis son lancement ambitieux en 2009, le parc Métrotech n'a que peu séduit (crédit photo Grégory Brandel).
Jamais le nombre de mètre carrés de bureaux disponibles n'a été aussi important à Saint-Etienne et dans toute l'agglomération. Mais la capacité d'absorption du marché est quasi nulle.

« Nous n'allons pas faire preuve d'un optimisme béat », annonce d'emblée Bertrand Serre, directeur associé de Git immobilier. Dans son étude annuelle, le spécialiste de l'immobilier d'entreprises dresse en effet un tableau peu enthousiasmant du marché de bureaux stéphanois.

Au Sud de la Loire, l'immobilier tertiaire se caractérise par une offre pléthorique. « Jamais le nombre de mètre carrés de bureaux disponibles n'a été aussi important à Saint-Etienne et dans toute l'agglomération », souligne l'étude de Git immobilier. Le territoire de Saint-Etienne métropole concentre à lui seul 58 600 m2 de bureaux disponibles, soit près de 90 % de l'offre du Sud ligérien.

Marché atone

L'offre neuve déjà livrée représente près de 45 % de l'offre globale. On la retrouve essentiellement dans le nouveau quartier d'affaires de Châteaucreux, autour de la gare TGV, où certains programmes peinent à trouver preneur (Luminis, White carbon...). Actuellement, les trois principaux immeubles neufs livrés à Châteaucreux proposent encore plus de 10 000 m2 disponibles. L'offre neuve est également disponible au Nord de Saint-Etienne et sur le « Green parc tertiaire » de Métrotech (Saint-Jean-Bonnefonds). Ce dernier site, initialement dédié aux entreprises technologiques, n'a que peu séduit depuis son ambitieux lancement en 2009.

Face à cette suroffre de bureaux -qui devrait encore s'accroître de 18 500 m2 dans les prochains mois-, la demande placée est en fort recul depuis deux ans. « Nous avons retrouvé le niveau de commercialisation des années 1995-2000, époque où le marché était atone », s'inquiète Bertrand Serre. Selon Git immobiler : «  si l'agglomération stéphanoise veut continuer à attirer des investisseurs et des promoteurs, elle a besoin de les rassurer sur sa capacité à réguler cette offre et à favoriser la commercialisation des offres adaptées existantes ».