Un premier bar à chats ouvrira à Lyon

Par Jean-Baptiste Labeur  |   |  642  mots
Deux des futurs pensionnaires du café à chats lyonnais. Crédit photo: DR
Importé du Japon, le concept du "neko café", arrive à Lyon, d'ici la fin de l'été. "Le Chamouraï", premier café à chats devrait ouvrir à Lyon dans le quartier de la Croix-Rousse.

C'est dans un business peu banal que se sont lancés Lydie Perottin et Guillaume Biniek. À la fin de cet été, ils devraient ouvrir le premier café à chats de Lyon. Après avoir passé un an au Japon, ils ont eu l'idée d'importer le concept de "neko café" (neko voulant dire chat en japonais) qui fait fureur au pays du soleil levant. La création de la SARL est en cours et depuis un mois, le jeune couple de 25 et 26 ans a entamé des travaux dans un local de la Croix Rousse, rue Pailleron.

Baptisé le "Chamourai", l'établissement sera un salon de thé dans lequel on pourra prendre une consommation et grignoter des pâtisseries, avec un matou à caresser sur ses genoux, à condition que le félin soit consentant. "Il n'y aura pas d'accès direct aux chats. On vient prendre un café chez les chats, c'est eux qui décident de venir ou non vers le client", précise Lydie Perottin.Pas question donc de louer un minet pour une heure ou plus, comme ça se pratique dans certains établissements nippons. Les animaux auront même un accès privatif à une mezzanine hors des clients. Le concept du "neko café" a déjà été développé en France, à Paris avec le Café des chats. "Nous avons été en contact avec eux. Il nous proposait une franchise, mais nous n'y avons pas trouvé d'intérêt, vu que notre projet est un peu différent" raconte Lydie.

Deux primo-entrepreneurs

Les deux jeunes lyonnais sont des primo-entrepreneurs. Lydie est infirmière et a dirigé également une crèche. Guillaume a une formation de graphiste, mais il a travaillé comme commercial et comme manager dans la restauration. Ils ont investi leurs économies dans ce projet. Mais ils ont eu l'idée de faire appel au crowdfunding, via la plateforme Kisskissbankbank pour financer l'amélioration du projet, notamment la décoration. La campagne vise à récolter 10 000 euros et affiche une collecte d'un peu plus de 3 400 euros à 17 jours de la clôture. "Ce sera pour nous un ballon d'oxygène supplémentaire, mais nous ouvrirons même si la campagne de financement participatif n'aboutit pas" souligne la jeune chef d'entreprise.

Namba, Jupi et Chewie sont les trois premiers chats du Chamouraï. Crédit DR

Dans le business plan du "Chamouraï", la clientèle visée est variée, à 80 % féminine entre 18 et 35 ans. "Ça peut être des étudiants qui ont des animaux chez leurs parents, mais pas dans leur logement. Un cadre pris par son travail qui aime les chats sans avoir envie d'en avoir les contraintes ou encore des familles. Le local est juste à côté d'une école", détaille Lydie Perottin. On ajoutera à la liste les conjoints d'allergiques...

Un lieu dédié aussi à la culture japonaise

Les deux créateurs souhaitent aussi faire de leur café un lieu de rencontre autour de la culture japonaise, en proposant des cours de calligraphie, ou de langues. Le couple se donne deux ans pour rentabiliser son projet et s'attend à un bel effet de curiosité. "Je pense que le développement ne va pas se faire de façon linéaire. Nous allons avoir une bonne fréquentation au début, puis sans doute, une descente avant de pouvoir nous stabiliser" pronostique Lydie Perottin.

Sur le plan de l'hygiène, les animaux n'auront aucun accès aux produits des clients et les litières seront installées dans une pièce séparée. Les chats seront suivis par un vétérinaire et un éthologue (spécialiste du comportement animal). Des solutions hydroalcooliques seront à disposition des clients. Trois chats ont déjà été achetés par le couple. Des races plutôt réputées pour leur sociabilité et quatre autres matous, adoptés les rejoindront.

Vidéo de présentation du projet sur Kisskissbankbank