Avis favorable pour la liaison A89-A6.

Par Jean-Baptiste Labeur  |   |  391  mots
La jonction entre l'A89 et l'A6 obtient un avis favorable du commissaire enquêteur mais l'opposition des élus du Grand Lyon a ce tracé est intacte.

Le commissaire enquêteur a rendu son rapport ce mercredi sur le chainon manquant entre l'A6 et la nouvelle A89. A l'issue de l'enquête publique du 18 novembre au 20 décembre 2013, il conclu à un « avis favorable » sur l'utilité publique de ce nouveau tronçon de 5,5 kilomètres. Dans les prochains mois de nouvelles études vont être menée par l'Etat pour prendre en compte certaines remarques du commissaire enquêteur comme l'interconnexion avec l'A6.  La déclaration d'utilité publique du projet pourrait intervenir entre la fin 2014 et l'été 2015 selon la préfecture du Rhône.

 Bouclage

Le nouveau barreau autoroutier doit boucler la « transeuropéenne » Genève-Bordeaux et permettre au trafic Est-Ouest  de transiter de l'A46 à l'A89 via, l'A6 et l'A466 dont la construction a débuté.  Aujourd'hui l'A89 se termine en cul de sac à la Tour de Salvagny. Les camions et voitures en provenance de Clermont-Ferrand empruntent la RN6 pour rejoindre l'A6 à la hauteur d'Ecully. Le projet  sur les 5,5 kilomètres envisage de passer en 2X2 voies la RN 489 entre la RN7 et la RN6, la construction d'un nouvel axe autoroutier 2X2 voies entre la RN6 et l'A6 (0,8 km) et la création d'un échangeur avec l'A6 à Limonest.  Le coût du projet est évalué à 146 millions d'euros pour une mise en service envisagée au premier trimestre 2017.

Opposition unanime

Mais  ce projet de tronçon enregistre une très vive opposition des élus du Grand Lyon à gauche comme à droite. En décembre 2013, le conseil communautaire s'était prononcé à l'unanimité contre ce tracé. Les maires des communes riveraines  comme Limonest, La Tour de Salvagny, Ecully ou Tassin sont particulièrement remontés et redoutent sur le plan local une intensification du trafic et des nuisances sonores.  A l'échelle de l'agglomération, le président du Grand Lyon, Gérard Collomb dénonce « une hérésie » avec mauvaise répartition du trafic orienté vers le centre. Les élus de la communauté urbaine sont favorable à une option plus au nord pour connecter l'A89 à l'A6 dans la continuité de l'A466.  Envisagé en 1997 ce tracé avait été finalement abandonné mais la préfecture n'écarte pas cette option ultérieurement en complément du tracé sud.  Le rapport du commissaire enquêteur est consultable sur le site internet www.a89-a6.fr et sur celui de la préfecture du Rhône.