Lyon et Grenoble, premières labellisées French Tech ?

Par Romain Charbonnier  |   |  597  mots
(Crédits : DR)
Selon nos informations, les candidatures grenobloise et lyonnaise devraient obtenir le label French Tech. Les deux projets recueilleraient les faveurs de la mission gouvernementale. L'annonce officielle est attendue pour mercredi 12 novembre.

Depuis des mois, les candidatures métropolitaines s'activent autour du projet de labellisation French Tech de leur territoire et fédèrent l'écosystème autour de la dynamique du numérique. Une quinzaine de dossiers ont été déposés à ce jour. Après plusieurs reports, c'est mercredi 12 novembre, à 17 h, qu'Axelle Lemaire, secrétaire d'Etat chargée du Numérique, annoncera la première vague de labellisation. Une dizaine devrait l'être.

Les modalités de communication n'ont pas encore été définies. Mais ce qui est sûr, c'est qu'aucun événement à Paris comme ailleurs n'a été organisé, afin d'éviter les fuites (malgré nos sollicitations, la mission French Tech était injoignable, ce vendredi).

« 99,9 % » de chances

En Rhône-Alpes, la concurrence est forte puisque quatre projets sont en lice : Lyon, Grenoble, Saint-Etienne et Annecy. Mais selon nos informations, Lyon et Grenoble ont       « 99,9 % de chance » de faire partie des premières métropoles labellisées.

« Les échos au cabinet sont très bons même si tout reste envisageable », souligne, confiant autant que prudent, un acteur grenoblois.

Tous les signaux sont au vert. La métropole de Grenoble prépare d'ailleurs une conférence de presse une heure après l'annonce, positive ou non, de la ministre. A Lyon, « personne n'est au courant » de la décision du gouvernement, même « si des signes nous font comprendre l'inverse », reconnaît-on. Pour ces deux métropoles, les versions définitives des dossiers ont été renvoyées il y a quelques mois et les « retours sont très bons, seul le politique peut entrer en jeu maintenant », juge-t-on à Lyon.

« Il y en aura deux »

C'est du côté de la Région que les informations se font plus précises sur Grenoble et Lyon. Axelle Lemaire l'aurait fait d'ailleurs comprendre, jeudi à Paris, à Jean-Louis Gagnaire, vice-président à la Région Rhône-Alpes chargé du développement économique.

« Il y en aura deux car leur projet sont arrivés à maturité, affirme, sans vouloir trop en dévoiler ni les nommer, Jean-Louis Gagnaire. Même si je souhaiterais qu'il y ait les quatre candidatures rhônalpines labellisées. »

Un souhait qu'il avait d'ailleurs formulé dans un courrier adressé à Axelle Lemaire, le 14 octobre dernier. L'élu avait provoqué une polémique en critiquant la démarche non régionale de l'initiative gouvernementale, qui « suscite alors une compétition entre les métropoles et les territoires rhônalpins ».

Réunion

Une initiative que d'aucuns, en région, espèrent qu'elle n'aura pas d'incidence sur le choix de la mission French Tech.

« Pas du tout, prévient Jean-Louis Gagnaire, également député de la Loire. J'ai rencontré à plusieurs reprises, ces dernières semaines Axelle Lemaire à l'Assemblée et nous nous sommes expliqués. Elle a ainsi compris quel était l'écosystème rhônalpin. »

Suite à son courrier, lundi 3 novembre, le vice-président avait tenu à rencontrer l'ensemble des têtes de réseau des quatre candidatures afin de « discuter intelligemment des suites à apporter à la forte mobilisation des acteurs de la French Tech ». Seul Lyon n'était pas au rendez-vous. Une réunion duquel, il est ressorti qu'Annecy devrait se rapprocher de Grenoble. Saint-Etienne, qui mise désormais sur une labellisation au second tour, hésiterait à suivre Lyon ou la capitale alpine.

Pour les métropoles labellisées, l'enjeu du premier tour est crucial puisqu'il sera signe de retombées médiatiques et économiques garanties. À la clé, l'Etat promet une enveloppe globale de 200 millions d'euros injectés dans des programmes d'accélération et de 15 millions d'euros pour des opérations de communication des startups à l'international.