Léna Geitner, la militante

Par Romain Charbonnier  |   |  284  mots
Léna Geitner, fondatrice et directrice de Ronalpia.
Du haut de ses 25 ans, Léna Geitner ne cache pas son doux rêve, un brin utopique, de souhaiter un « monde meilleur ». Elle s'y engage à sa manière en dirigeant, depuis plus d'un an, l'incubateur d'entrepreneurs sociaux en Rhône-Alpes baptisé Ronalpia.

L'initiative est née à la fin de ses études de commerce. Ronalpia est un incubateur qui permet à des entreprises sociales, en phase d'anté-création, d'être accompagnées dans leur développement. Des structures privées dont le modèle économique doit conjuguer « business » et intérêt pour le territoire.

« Je crois en la porosité des milieux ! », souligne le jeune directrice. Une ligne conductrice que Léna Geitner n'aurait sans doute pas défendue il y a encore quelques années lorsqu'elle entre à l'école de commerce 3A de Lyon.

« En première année, nous sommes tous utopiques en pensant que nous allons changer le monde en claquant des doigts. Puis on sort de la dernière année, avec une toute autre manière de voir les choses. On arrête de rêver ! Grâce aux outils que l'on nous transmet. »

Altermondialiste

Longtemps « altermondialiste » mais « toujours révoltée » - elle organisera devant 15 personnes sa première manifestation en 2002, dans la Drôme - la jeune femme voit, depuis, d'un autre oeil, plus avisé et affûté, le monde de l'entreprise.

Elle s'y confronte quotidiennement avec Ronalpia et l'ensemble des acteurs entourant le projet. Mais la jeune femme croit surtout en une économie celle sociale et solidaire.

« Il s'agit d'une vraie alternative. Ce n'est pas d'être contre le système mais d'apporter une réponse, différente, à la crise. »

A l'instar des incubés, tous jeunes chefs d'entreprise, Léna Geitner apprend également de son nouveau rôle de directrice. Une première étape qui pourrait l'amener à fonder sa propre société d'ici quelques années. Mais « c'est un drôle de job que d'être entrepreneur ! », avoue-t-elle.