Canol/Anticor : collaboration pour alerter sur le Lyon-Turin

Par Acteurs de l'économie  |   |  304  mots
Les deux associations souhaitent travailler davantage en commun et avec les opposants au projet du Lyon-Turin afin d'interpeller les politiques, à la veille des élections régionales.

L'association des contribuables du nord-ouest lyonnais (Canol) et l'association anti-corruption Anticor ont organisé ce mercredi à la MJC MonPlaisir (Lyon 8ème) une réunion-débat portant sur le projet de ligne ferroviaire Lyon-Turin. Ces deux structures souhaitent davantage travailler ensemble.  "Notre démarche vise à fédérer les réseaux à l'approche des échéances électorales régionales, en interpellant les candidats sur certaines politiques publiques", souligne Stéphane Sacquepée, trésorier national de l'association Anticor.

Et le dossier Lyon-Turin est une bonne opportunité pour coopérer. La Canol est spécialisée dans le suivi des bonnes utilisations des deniers publics, à l'image de son activisme sur le musée des confluences. Anticor, spécialiste de la lutte anti-corruption, s'intéresse à l'affaire notamment depuis l'ouverture d'une enquête pour soupçons de corruption menée par l'Office européen de lutte antifraude, en février dernier.

>> A relire, notre dossier complet sur le Lyon-Turin

Pendant deux heures, Daniel Ibañez, coordinateur des opposants à ce projet, en présence d'une dizaine de citoyens et d'Éric Lafond, ancien candidat à la mairie de Lyon lors des municipales 2014, est revenu sur les points de controverse du projet mis en lumière par les pourfendeurs de la liaison : trafic de marchandises en baisse, politique de report modal insuffisant, rentabilité économique non prouvée, certification des coûts non effectuée, soupçons de corruption et de conflits d'intérêts, etc.  "Les politiques se rebiffent sur le sujet. Il faut un vrai débat citoyen avec des contradicteurs", estime M. Ibañez, auteur de l'ouvrage "Le projet Lyon-Turin, trafics en tous genres".

D'autres initiatives en commun devraient instituées entre ces deux structures. Mais en tout cas, le Lyon-Turin reviendra rapidement sur la table. Ils veulent en faire un sujet central lors des élections régionales de 2015.