
Lyon, Grenoble, Clermont-Ferrand, Saint-Étienne... La région compte plusieurs ZFE - et d'autres villes devraient encore suivre. Quelles que soient leurs contraintes et leurs échéances, les professionnels sont les premiers à devoir s'y adapter et donc à devoir changer de véhicules.
Pour s'y retrouver, la CERC (cellule économique régionale de la construction) Auvergne Rhône-Alpes vient de lancer un outil pour aider les entreprises de la construction à s'adapter aux ZFE.
« 97% des VUL sont des motorisations diesel ou essence datant d'avant 2011 »
La plateforme en ligne MyMouv' calcule le véhicule propre idéal pour les professionnels de la construction en fonction de la localisation, la fréquence d'usage, la conduite, l'activité, etc. La plateforme recense aussi en temps réel les aides à l'achat disponibles ainsi que les points de ravitaillement (les bornes de recharge et les stations hydrogène ou GNV).
« La plateforme a un système expert qui émane de tous les diagnostics préétablis. C'est vraiment un système de calcul qui permet de resituer un comparatif selon la situation de l'entreprise. Ce n'est pas un système de veille », explique Laurence Herbeaux, directrice de la CERC Auvergne Rhône-Alpes.
« Cela permet de répondre aux besoins des artisans qui ne savent pas vers qui se tourner ou vers quelle offre », abonde Dominique Guiseppin, président de la CAPEB (Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment) AuRA.
MyMouv se base notamment sur une enquête menée par la CERC AuRA, en 2021, à laquelle 800 entreprises ont répondu. Il en ressort que « 97% des VUL sont des motorisations diesel ou essence datant d'avant 2011. Or, 45% des gestionnaires de flottes de moins de 10 véhicules déclarent avoir l'intention d'acquérir au moins un véhicule à motorisation alternative sur la période 2021-2025. »
Un choix stratégique
« Les résultats ont montré que l'offre de véhicules alternatifs n'était pas encore suffisamment développée pour répondre au nouvel enjeu de mobilité du secteur », ajoute la CERC dans un communiqué.
Une question de disponibilité, mais aussi de coût. « Un véhicule hybride, c'est entre 15.000 et 20.000 euros de plus », assure Dominique Guiseppin. « Et Ils n'ont pas la même capacité de charge. »
L'outil permet donc « une première approche ». « La transition se fera sur plusieurs années. Les artisans sont pour avoir des véhicules plus propres, à condition qu'ils répondent aux besoins d'autonomie et de poids total en charge », détaille Dominique Guiseppin.
Pour une entreprise de la construction, changer sa flotte représente un certain enjeu. « C'est difficile stratégiquement car il y a beaucoup de critères à prendre en compte », appuie Laurence Herbeaux. Tout autant de critère que MyMouv' essaie de prendre en compte.
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