Mobilités douces : après la gestion de parkings, Lyon Parc Auto mise sur la logistique urbaine

C'est confirmé : la société d'économie mixte Lyon Parc auto engage une nouvelle feuille de route à horizon 2026, qui la poussera bien plus loin que sa mission historique de gestionnaire de parkings. Pour appuyer la lignée verte de la Métropole et de la Ville, LPA s'oriente ainsi vers "une métropole décarbonée", laissant plus de place au vélo et à l'auto-partage. Un travail de diversification de ses activités qui inclut désormais aussi une part de logistique urbaine.
(Crédits : DR)

Avec l'arrivée des écologistes à la tête de la Métropole et de la Ville de Lyon, LPA (Lyon Parc Auto) aussi a pris un virage vert. Pour sa nouvelle feuille de route, élaborée mi-2021 et présentée en février 2022, LPA vise jusqu'en 2026 pour "devenir un acteur majeur de la Métropole au service du développement des nouvelles mobilités urbaines et du confort de leurs usagers."

LPA est aussi désormais en route pour "diversifier ses activités", selon Fabien Bagnon, son nouveau président. Cet organisme gestionnaire du stationnement en ville, qui prend en charge 70% du parc lyonnais, compte aujourd'hui 31 parcs de stationnements, 19.000 places et près de 6,6 millions d'utilisateurs.

90% du chiffre d'affaires de LPA vient du stationnement. En 2021, son chiffre d'affaires s'élevait à près de 40 millions d'euros, contre 60 millions en 2019, une baisse principalement imputée à la crise sanitaire.

Sur les 122 millions d'euros d'investissements prévus d'ici 2026, 9 millions seront dédiés à la logistique urbaine.

Devenir (aussi) un opérateur majeur de la mobilité des marchandises

LPA souhaite ainsi s'inscrire dans un nouveau champs : celui de la logistique urbaine. "C'est un enjeu d'accélérer sur la transition de livraison des marchandises", déclare Fabien Bagnon.

Sur ce point, LPA est déjà partie prenante de la construction du futur HLU (hôtel de logistique urbaine) avec la Banque des territoires, Poste Immo, la SERL, la CNR et la Métropole de Lyon.

Le HLU est un projet initié sous la précédente mandature dont les travaux ont commencé début 2022 et qui devrait sortir de terre fin 2023, avec quelques mois de retards sur son calendrier initial.

Ce projet de 30.000 mètres carrés à vocation à désengorger la ville des livraisons en les centralisant au port Édouard Herriot. Les marchandises remonteraient ensuite en ville par voie fluviale, en vélo ou en véhicules propres.

Vers une forme de foncière logistique ?

A cela, il faut ajouter les espaces déjà proposés au sein même des parkings LPA. "Cela fait sens, car nous avons besoin du HLU en dehors de la ville et que les vélos et camions arrivent dans d'autres espaces", estime Fabien Bagnon.

Actuellement, LPA dispose déjà de trois espaces de logistique urbaine situés à Cordeliers, aux Halles et à la Cité Internationale. Ce dernier par exemple, excentré du centre ville "n'est pas un lieu pour l'heure très attractif, mais il faut qu'il le devienne et nous devons convaincre qu'on n'est pas obligés d'être en hyper-centre."

LPA souhaite ainsi "accélérer ce développement", face à l'attente des collectivités. "C'est une activité d'avenir", poursuit le président de LPA.

Pascale Gibert, directrice générale de LPA, complète : "Si l'on veut devenir un espace de logistique urbaine, il faut aller chercher d'autres espaces et devenir une sorte de foncière logistique."

Tout ceci, dans un objectif de maillage du territoire, en collaboration avec des grands groupes et des acteurs locaux. "La mutualisation est importante pour l'avenir", souligne Pascale Gibert.

La flotte d'autopartage multipliée par quatre

Sur le volet décarbonation et évolution des mobilités, LPA prend le parti d'appuyer sur l'autopartage, la voiture électrique et le vélo.

"Les mobilités ont évolué avec la crise sanitaire. Il y a plus de vélo, moins de transports en communs et plus d'automobile", constate également le président de LPA.

"Nous voulons renforcer la mutualisation, dont l'autopartage en le multipliant par quatre, passant de 100 à 400 Citiz. Ceci va aussi avec la mise en place de la ZFE", affirme Fabien Bagnon.

Les parkings eux aussi évoluent pour accueillir ces nouvelles mobilités. "Il y a un enjeu sur la transformation des parkings, comme celui de Saint-Antoine par exemple, où la commande a été modifiée pour amplifier les services (casiers, vélos..)."

Les stationnements sécurisés pour les vélos vont d'ailleurs passer de 1.000 à 2.000 emplacements d'ici fin 2022. Une expérimentation est aussi en cours depuis juillet 2021 d'un stationnement horaire sécurisé pour les vélos, ainsi que des arceaux connectés.

Six vélos cargos sont désormais proposés, à la location en libre en service, dans certains parkings, et les points de charges devraient également doubler d'ici la fin de l'année, en passant de 160 à 300.

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