Le plan de vol d’Emirates pour la reprise des rotations Lyon-Dubaï dès cet été

Présente depuis 2012 dans la capitale des Gaules, la compagnie aérienne Emirates reprendra ses vols Lyon-Dubaï dès ce vendredi 9 juillet. Une nouvelle symbolique pour ses équipes, mais aussi pour l’écosystème lyonnais, puisqu’elle réouvre aux voyageurs les portes du Moyen-Orient dès cet été, à travers une connexion directe avec Dubaï. Mais aussi avec d’autres hubs d’Asie, dont les barrières à l’entrée ne se lèveront cependant que très progressivement, en fonction de l'évolution des règles sanitaires.
En ce début d'été, la compagnie long-courrier Emirates Airlines reprendra ses vols Lyon-Dubaï dès ce vendredi, à raison de trois rotations par semaine pour le mois de juillet, puis de quatre allers-retours par semaine à compter du mois d'août.
En ce début d'été, la compagnie long-courrier Emirates Airlines reprendra ses vols Lyon-Dubaï dès ce vendredi, à raison de trois rotations par semaine pour le mois de juillet, puis de quatre allers-retours par semaine à compter du mois d'août. (Crédits : DR)

Après la tempête du Covid-19 qui a bousculé l'industrie aérienne depuis mars 2020, un signe d'accalmie se profile dans le ciel lyonnais. La compagnie aérienne Emirates Airlines, installée sur le tarmac de l'aéroport de Lyon depuis 2012, a confirmé la reprise de ses vols passagers dès ce vendredi 9 juillet à Lyon.

Soit une semaine après son second hub de Nice, qui a repris ses activités vendredi dernier. Son principal hub en France, Paris Charles de Gaulle, avait quant à lui continué de fonctionner au cours des derniers mois, malgré une interruption de quelques semaines, au plus fort de la crise.

A Lyon, ce sont donc 3 rotations par semaine qui redémarreront entre Lyon et Dubaï à compter du 9 juillet (soit les mercredis, vendredis et dimanche), puis 4 rotations par semaine à compter du mois d'août. Le tout, avec ses Boeing 777-300ER, qui pourront embarquer à la fois des passagers, mais également du transport de marchandises.

Une annonce rendue possible par l'assouplissement des conditions d'entrée au sein de l'Hexagone, mises en oeuvre par le gouvernement français au fil des dernières étapes de son plan de déconfinement.

Des mesures sanitaires différentes entre Lyon et Dubaï

Car désormais, il n'existe plus de quarantaine imposée aux citoyens et résidents des Émirats arabes qui souhaiteraient se rendre en France. Ils devront avoir reçu les deux doses du vaccin Pfizer/BioNTech ou d'AstraZeneca depuis plus de deux semaines, mais aussi présenter un test PCR Covid-19 négatif de moins de 72 heures, ou un résultat de test rapide antigénique datant de moins de 48 heures avant leur départ.

Les conditions demeurent cependant plus strictes à ce jour pour les voyageurs provenant des Emirats Arabes Unis qui ne seraient pas vaccinés, puisqu'ils devront réaliser un test Covid selon les mêmes modalités avant le départ, mais également justifier d'un motif impérieux pour se rendre en France et surtout se confiner durant sept jours.

De l'autre côté, Emirates précise que, du côté des voyageurs français, seul un certificat de test PCR Covid‑19 négatif de moins de 72 heures avant le départ sera demandé.

A travers cette reprise progressive, la compagnie Emirates se fixe toutefois un horizon et un objectif : rétablir près de 70% de ses liaisons aériennes d'ici la fin de l'année. Pour l'heure, la compagnie note que plus de 30 villes issues de 19 pays ont déjà réouvert leurs portes au tourisme et aux voyages d'affaires, sans quarantaine.

Et ce, même s'il demeure encore des zones où les conditions d'accès demeurent plus restrictives, à l'image de l'Australie, dont la réouverture des frontières n'est pas attendue avant 2022, ou encore du cœur de l'Asie, avec notamment des destinations comme Singapour, le Japon ou la Chine, encore fermées aux touristes.

Lyon, le troisième hub historique d'Emirates en France

A Lyon, où la compagnie emploie une dizaine de personnes au sein de ses services d'escale, commerciaux et fret, l'aéroport Saint-Exupéry est devenu l'un des épicentres de la présence française du groupe.

Car après sa première liaison établie avec Paris Charles-de-Gaulle dès 1992, puis avec l'aéroport de Nice Côte d'Azur en 1994, c'est à Lyon qu'Emirates avait choisi de monter progressivement en puissance à compter de 2012, avec 60.000 passagers transportés entre Lyon et Dubaï, dès la première année.

La compagnie avait commencé par instaurer cinq vols par semaine, puis était passée à des vols quotidiens au cours des deux dernières années juste avant la crise, avec ses Boeing 777.

« Nous avions fait le choix de nous installer à Lyon car nous avions identifié que la région Auvergne Rhône-Alpes est l'une des régions économiques les plus dynamiques d'Europe », fait valoir Cédric Renard, directeur général d'Emirates France.

Il cite en exemple la présence d'un tissu de grandes entreprises en AURA « ayant des vélléités de développement à l'international, à l'image de bioMérieux ou de Poma par exemple, qui a conçu la grande roue de Dubaï. Mais aussi, un ensemble de petites et moyennes entreprises, très dynamiques ».

De l'autre côté, l'épicentre de Dubaï

« La chance que nous avons, c'est que la ville de Dubaï est à la fois une destination touristique, économique, mais également une porte d'entre pour la région du Golfe, à l'égard des entreprises qui souhaitent se développer dans cette région, et dont l'attrait devrait être encore renouvelé avec la tenue de la prochaine Exposition universelle, qui démarra en octobre 2021 », reprend-il.

Confiant dans l'appétit des Français à ressortir leurs valises pour voyager à nouveau, le directeur général France d'Emirates affirme que, durant les périodes où la France a desserré son cordon sanitaire, « comme à la Toussaint ou lors des vacances de fin d'année », la destination de Dubaï lui aura permis d'opérer jusqu'à deux A380 au départ de Paris, chaque jour. « La clientèle touristique avait envie de s'aérer et nous avons toujours une clientèle d'affaires qui a continué à voyager ».

Réouverte dès le 7 juillet 2020 pour la clientèle d'affaires et de loisirs, Dubaï s'était organisée pour mettre en place des protocoles sanitaires permettant une reprise rapide des échanges et flux commerciaux.

« À titre d'exemple, nous avons également pris des mesures fortes qui font que 85 % de nos équipes sont aujourd'hui vaccinées », précise le directeur général France d'Emirates.

A bord, le port du masque reste obligatoire, le personnel naviguant distribuant des masques et des solutions hydroalcooliques à tous les passagers tandis que l'équipage porte des équipements de protection (blouse, masque, lunettes).

Le calendrier des réouvertures connu en partie seulement

Quatrième ville la plus visitée au monde, Dubaï est une destination en soi, mais aussi un hub qui permet de connecter un grand nombre de destinations du Moyen-Orient et d'Asie, voire même du Pacifique avec l'Australie.

Cependant, les voyageurs devront encore faire montre de patience sur ce point car si les rotations reprennent, l'ensemble des connexions se ne rétabliront qu'au fil des prochains mois.

« Globalement, les destinations de l'océan Indien vont rouvrir les premières, avec par exemple, le retour d'une offre vers Phuket en Thaïlande début juillet, tandis que l'Île Maurice va rouvrir partiellement en juillet et plus largement en octobre », explique Cédric Renard.

Il constate cependant que du côté de l'Asie, et notamment de Singapour, de la Chine ou du Japon, et même plus largement de l'Australie, les choses prendront plus de temps : « Nous avons bien compris qu'il fallait que nous fassions les choses de manière séquencée et nous adapter à l'ensemble des mesures sanitaires », ajoute-il.

Pour accompagner au mieux cette reprise, Emirates proposera un assouplissement de ses conditions commerciales, avec dispositif de modification ou d'annulation des billets sans frais reconduit, ainsi qu'une offre promotionnelle à 449 euros pour un aller-retour Lyon-Dubaï.

Bien que la compagnie ne communique pas encore sur le niveau de réservations enregistré à l'occasion de cette reprise, elle note : « Aujourd'hui, une compagnie aérienne ne peut être rentable que si elle adresse à la fois les flux passagers et fret ».

Une manière de souligner que la poursuite des vols liés aux transports de marchandises (matériel médical, machines, etc) aura permis à Emirates de mieux traverser cette crise. En 2020, la compagnie aura en effet transporté près de 7.000 tonnes de matériel médical au départ ou à l'arrivée de Lyon, pour une ville qui représente habituellement 30% des exportations françaises au sein du groupe.

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Commentaire 1
à écrit le 08/07/2021 à 12:06
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"Lyon-Dubaï" Indispensable ! ^^

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