Grand stade : le tram T3 opérationnel

La desserte du tram du Grand Stade de l'OL a été inaugurée, mardi, en présence de Jean-Michel Aulas et de Gérard Collomb. Derrière l'autosatisfaction ambiante, et générale, il n'en reste pas moins des interrogations quant au retour sur investissement et sur la rentabilité future du nouvel écrin de l'Olympique Lyonnais.

Si le Grand Stade de l'OL accueillera son premier match officiel de Ligue 1, le 9 janvier prochain lors de la venue de Troyes, un nouveau pas a été franchi mardi avec la mise en service de la desserte en tramway. Le président de la métropole de Lyon Gérard Collomb accompagné, la présidente du Sytral Annie Guillemot et la maire de Décines Laurence Fautra ont inauguré la prolongation de T3.

Présent également, Jean-Michel Aulas a profiter de l'occasion pour marteler que le stade allait permettre au club de basculer dans un autre modèle économique.

Un discours promotionnel

"Pour ceux qui auraient encore des doutes, ce stade est la preuve que Lyon est en train de franchir un cap. Nous pouvons affirmer que cette enceinte, dont l'idée est née il y a dix ans, est un grand projet. Et aujourd'hui, l'inauguration de la desserte du tramway, reliant la Part-Dieu en seize minutes, en est l'illustration", a souligné de son côté Gérard Collomb.

Derrière les mots se trouvent des chiffres. Le stade des Lumières aura coûté au final à l'OL la bagatelle de 450 millions d'euros. La desserte ainsi que les aménagements de la ligne de tram T3 ont nécessité un investissement de 33,7 millions d'euros.

Les jours de matches de gala, avec un taux de remplissage attendu de 100 %, cette ligne devrait transporter jusqu'à 12 000 passagers sur les 33 000 que la Sytral prévoit d'acheminer. Cette fourchette haute pourrait concerner quatre à six matches de Ligue 1 et autant pour des matches de Coupe d'Europe. Encore faut-il encore la disputer chaque année. Pour le reste, l'OL table sur des taux de remplissage de 80 %. Optimiste quand on sait que Gerland tourne actuellement autour des 30 000 spectateurs de moyenne. Bref, l'OL ne peut se louper sportivement, car des résultats dépendront la fréquentation.

Lire aussi : dossier, Grand Stade le pari d'Aulas

L'OL mise sur le BtoB

Mais à cet argument, Jean-Michel Aulas a une parade. Il explique qu'avec le Grand Stade, le club entre dans l'écosystème du football moderne. "Nous allons à présent passer d'un modèle BtoC à un modèle BtoB. Notre enceinte est résolument tournée vers les entreprises (séminaires, réunions, incentive, etc), les loges (10 % de sièges VIP, NDLR), et aussi les événements extérieurs. Nous avons déjà été choisis pour accueillir des phases finales de Coupe d'Europe de Rugby, des concerts comme celui de Rihanna le 19 juillet prochain et d'autres événements sont encore en discussion".

Rien que pour le prochain exercice, l'OL prévoit de passer d'un chiffre d'affaires de 100 à 150-200 millions d'euros. Reste un point sur lequel le patron du club bute encore, le naming. Celui-ci doit rapporter 10 millions d'euros par an sur dix ans. Jean-Michel Aulas se veut rassurant "j'ai bon espoir de conclure très prochainement".

 A voir aussi : diaporama, le chantier du Grand Stade

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