A Lyon, le président EELV Bruno Bernard prend aussi les rênes du Sytral

Le nouveau président du Grand Lyon avait annoncé, à la suite de son investiture, sa volonté d’être aussi candidat aux manettes du Sytral. Il vient d’être officiellement élu à ce rôle inédit ce lundi 7 septembre, qui le place aux commandes d’un second poids lourd : le syndicat mixte des transports en commun de l’agglomération lyonnaise et du département du Rhône.
Sans grande surprise, le comité syndical du Sytral a entériné ce lundi 7 septembre la candidature de Bruno Bernard à la présidence, qui succède ainsi à Fouziya Bouzerda, en poste depuis 2017.
Sans grande surprise, le comité syndical du Sytral a entériné ce lundi 7 septembre la candidature de Bruno Bernard à la présidence, qui succède ainsi à Fouziya Bouzerda, en poste depuis 2017. (Crédits : DR)

La nouvelle avait surpris à l'issue de l'élection du nouveau président EELV de la métropole lyonnaise. Bruno Bernard avait en effet annoncé, lors de son installation au Grand Lyon, sa volonté de se porter candidat à la tête du Sytral, en parallèle à son fauteuil de président à la métropole.

C'est d'ailleurs désormais chose faite puisqu'il a obtenu pour cela l'aval des élus du comité syndical du Syndicat mixte des transports en commun de l'agglomération lyonnaise (Sytral). Cette autorité décisionnaire réunit 31 élus issus de différents territoires représentés (Région, communautés de communes et communes), dont 23 sont directement issus de la métropole.

Et sans surprise, le comité syndical a entériné la candidature de Bruno Bernard à la présidence, qui succède ainsi à Fouziya Bouzerda, en poste depuis 2017. En coulisses, on murmurait depuis quelques jours que le doute n'était plus permis.

Un poste temporaire ?

Il faut dire que le développement de l'offre des transports en commun figure parmi les priorités de la nouvelle majorité écologiste. Créé en 1985, cet établissement public local pilote l'ensemble des réseaux de l'ère lyonnaise, élargi depuis janvier 2015 au périmètre du territoire du Rhône (TCL, Cars du Rhône et Libellule ainsi que les services Rhônexpress et Optibus). Un territoire qui regroupe près de 59 communes et 1,3 millions d'habitants, pour un budget établi jusqu'ici à 1,2 milliards d'euros.

Alors que les Verts avaient fait du non-cumul de mandat un argument fort de leur campagne, il semble que les enjeux entourant la question des transports urbains l'aient emporté dans le choix de Bruno Bernard. D'autant plus que ce cumul de deux fonctions clés, qui avait fait réagir lors de l'annonce de sa candidature, pourrait n'être que temporaire.

Car à compter du 1er janvier 2021, la loi LOM (Loi d'Orientation des Mobilités) prévoit en effet que le Sytral devienne un établissement public local, assorti d'un nouveau périmètre, rassemblant encore plus largement les acteurs du territoire (région, métropole mais également des communautés de communes et d'agglomération du Rhône), assorti à d'une nouvelle gouvernance. Bruno Bernard pourrait donc profiter des prochains mois pour impulser de nouvelles directions, avant de confier ces responsabilités à un autre membre de la majorité.

Une volonté de redresser la barre au plus vite

En attendant, le nouveau président a rappelé l'urgence de la situation qui le pousse à agir, en rappelant les chiffres de la pollution du bassin lyonnais.

"J'ai pris la présidence car la mobilité est essentielle au développement du territoire", a-t-il indiqué, alors que les seuils de pollution de l'air avaient été dépassés plus de quarante jours en 2019.

Tout en saluant les réalisations accomplies jusqu'ici par ses prédécesseurs, il a également rappelé ses ambitions : "1,4 milliard d'euros ont été investis ces cinq dernières années. Je pense qu'on aurait pu faire plus". Avec, entre autres, la volonté de mettre jusqu'à "2,5 à 3 milliards d'euros" sur la table au cours du prochain mandat, en vue de développer plusieurs axes : améliorer l'offre de bus de 20 % d'ici là mi-mandat, réaliser 60 km de nouvelles lignes en BHNS ou en tramway (tram T6 Nord à Villeurbanne, tram entre Part Dieu et Bellecour, ligne A8, etc) mais aussi innover en "étudiant le lancement de projet de télécabines, pour franchir la Saône et le Rhône". Avec, comme idée, des liens à matérialiser entre Francheville, Sainte-Foy les Lyon et Lyon.

Des projets ambitieux

L'élu voit également plus loin en annonçant des investissements "pour les 10-15 ans à venir", en direction du Réseau Express Métropolitain et d'un nouveau plan métro qu'il souhaite bâtir collectivement. "Le niveau et le rythme de ces investissements dépendra de l'engagement de l'Etat et de la concrétisation en acte des annonces faites, notamment dans le plan de relance présenté la semaine dernière", a toutefois nuancé l'élu écologiste dans son discours. Car dans le dossier du "RER à la lyonnaise" (l'autre nom du Réseau express métropolitain), "nous dépendons de SNCF réseau et de la région Auvergne Rhône-Alpes", a rappelé le nouveau président du Sytral.

Celui-ci a également appelé à la mise en place d'un débat public pour départager les différents projets de ligne visant à développer le réseau du métro au sein de l'agglomération : "Plusieurs possibilités existent : la ligne E, déjà étudiée, mais aussi la prolongation des lignes A, B ou D".

Avec enfin, un autre point a déjà été annoncé à l'ordre du jour des prochaines séances : à savoir, l'instauration d'un débat à venir, de manière rapide, concernant le projet de rendre les transports publics gratuits à l'attention des plus démunis et des enfants de moins de 11 ans. Une rentrée qui se veut donc plus que jamais ambitieuse, pour le nouveau président aux deux casquettes. D'autant plus que le temps semble compté.

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Commentaire 1
à écrit le 07/09/2020 à 17:07
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et il ne sont pas carieriste les pontes de EELV ????? comment on peut etre efficace sur deux grand domaines de cette taille ????? Ou alors c'est les collaborateurs qui portent tout

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