La Ville de Lyon présente un plan Lumière dédié à la sobriété

La Ville de Lyon a présenté son troisième plan Lumière, depuis sa création en 1989. Cette fois-ci, les Écologistes à la tête de la ville, sont à la manoeuvre. Mais il n'y a pas de revirements majeurs. Le plan est surtout une prolongation de ce qu'ont fait leurs prédécesseurs : mieux mettre en valeur le patrimoine et aller plus loin sur la sobriété.
Le premier plan Lumière de Lyon a été créé en 1989.
Le premier plan Lumière de Lyon a été créé en 1989. (Crédits : Karen Latour / ADE)

« La lumière est la signature de la ville », a affirmé Grégory Doucet, maire de Lyon, en introduction de la présentation du troisième plan Lumière de la Ville, mardi 16 mai.

Pour rappel, le premier plan Lumière a été créé en 1989, « pour sublimer la ville », a relaté Grégory Doucet. Le second plan date de 2005, avec une approche plus « territoriale et environnementale ». « Avec ce troisième plan, on va plus loin avec une plus grande prise en compte des enjeux environnementaux », a expliqué le maire de Lyon.

Cette nouvelle mouture se décline en trois axes principaux : « qualité, sobriété et citoyenneté ». Comme ses prédécesseurs, ce plan est prévu pour avoir une durée d'environ quinze ans. Actuellement, la ville compte 370 mises en lumières (monuments, mairies, ponts...)

Un cahier de recommandations

« Dans la ville des lumières, le paysage nocturne est un bien commun et c'est une chose à laquelle les Lyonnais et les Lyonnaises sont attachés », a encore souligné Sylvain Godinot, adjoint à la transition écologique et au patrimoine.

Concernant la qualité, il s'agit surtout de remplacer et d'optimiser certains éclairages vieillissants (comme la cathédrale Saint-Jean, certaines mairies, le théâtre des Célestins...), mais aussi de trouver un équilibre entre les « lumières publiques et privées ». Un cahier de recommandations va être distribué aux commerçants et autres acteurs privés susceptibles d'avoir des illuminations.

La réglementation nationale sur l'éclairage privé étant assez faible, c'est à la Ville de prendre en charge cette question. Par exemple, « dans le privé on a besoin d'une autorisation pour repeindre sa façade, mais par pour l'éclairer en fuschia », a illustré Thierry Marsick, directeur de l'éclairage urbain.

Cet axe va d'ailleurs dans le sens de la révision du plan local de publicité, qui va contribuer à réduire nettement l'impact des illuminations publicitaires.

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Réduire encore la consommation

La sobriété de ce plan consiste à réduire la consommation énergétique, encore plus que ce qui a déjà été fait. « Nous avons déjà passé le point symbolique de la division par deux par rapport à la consommation historique », a détaillé Sylvain Godinot. Un cap passé notamment grâce à l'utilisation des LED et d'une baisse de l'intensité des consommations. D'ici 2050, l'objectif serait de diviser par quatre la consommation, en comparaison à l'année 2000.

Un enjeu qui est aussi financier, surtout en période de crise énergétique, sachant que la hausse du prix de l'électricité a coûté trois millions d'euros en 2022, pour les illuminations et va doubler en 2023, selon l'adjoint au maire.

La question de la sobriété inclut aussi la baisse de la pollution lumineuse avec une attention particulière portée à la biodiversité. « Il y a un enjeu de diriger la lumière de manière plus fine », a ajouté Thierry Marsick. Ce plan Lumière s'oriente aussi vers le fait de laisser plus de place à la nuit, comme composante de la ville.

Enfin, la ville a prévu un volet citoyenneté qui repose sur « la transversalité ». Les services de la Ville du tourisme, de la sécurité, de la nature ainsi que les associations seront impliqués dans la conception de ce plan. Une animation annuelle de ce plan aura aussi lieu pour réunir les habitants et les acteurs locaux concernés.

Dans le plan pluriannuel d'investissements 2021-2026 de la Ville de Lyon, 43 millions d'euros sont dédiés à l'éclairage public (remplacement du système de centralisation, installation d'éclairage par détection, rétrofitage ...) dont 4,5 millions d'euros pour « le renouvellement d'installations de mise en lumières de sites emblématiques du premier Plan Lumière. »

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Commentaires 2
à écrit le 25/05/2023 à 5:57
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pourquoi éclairer ? les lumières sont déjà à la tête de la ville

à écrit le 23/05/2023 à 21:03
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Avec les verts ,il y a pas beaucoup de lumiere

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