
Dans un contexte de marché du logement tendu et où seulement une demande de logement social sur neuf est acceptée sur son territoire, la Métropole de Lyon fait le choix de la densification.
Un choix qui va se concrétiser dans la future modification 4 du PLU-H, mais qui pour le moment se manifeste par la surélévation de certains bâtiments. La Métropole de Lyon s'est fixé un objectif de 5.000 logements sociaux financés et 1.000 BRS validés par an d'ici à 2026. Un BRS est un réel solidaire qui dissocie le foncier du bâti, permettant ainsi de baisser les prix.
250 logements en plus
La surélévation ne sera pas la solution pour régler la question du logement, mais c'est une piste à explorer. La Métropole de Lyon a chargé les bailleurs sociaux d'étudier la question. Environ 250 à 300 logements (dans 35 bâtiments) pourront être créés grâce à cette technique et la Métropole de Lyon y consacre 20 millions d'euros. « Il faut réduire l'artificialisation, mais répondre aux attentes des Lyonnais en termes de logements et nous abonderons autant que de besoin » a affirmé Renaud Payre, vice-président à la Métropole de Lyon délégué à l'habitat et au logement social.
Pour lancer cette programmation, les élus de la Métropole ont inauguré ce jeudi un chantier de surélévation dans la commune de Saint-Didier au Mont d'Or. Deux immeubles, qui appartiennent au bailleur social Rhône Saône Habitat, vont ainsi passer de 20 à 44 logements. Le programme se compose de deux immeubles, un va être surélevé d'un étage et l'autre de deux.
C'est aussi un moyen de tenir les objectifs Zéro artificialisation nette. « Il faut intégrer dans nos raisonnements le poids carbone de la construction et donc éviter de démolir, même si ça bouscule tous les acteurs de la chaîne », selon Arnaud Cécillon, directeur général de Rhône Saône Habitat.
Tous les nouveaux logements seront soit en BRS (Bail Réel Solidaire) - 20 logements, tous commercialisés - soit en locatif social. Le coût total de l'opération s'élève à neuf millions d'euros, sans l'acquisition et la Métropole de Lyon subventionne à hauteur de 100.000 euros.
La commune de Saint-Didier au Mont d'Or est d'ailleurs très en retard sur la question du logement social, avec un taux de seulement 6,5%. « On a bien conscience qu'il faut créer du logement et on prend toutes les techniques », a déclaré Marie-Hélène Mathieu, maire de la commune.
Pour le moment, seuls les bailleurs sociaux portent ce type de projet, mais la Métropole se dit ouverte à la discussion avec le parc privé.
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