Cet hiver, la mairie avait déjà pris de l'avance sur la loi Climat en interdisant l'utilisation des chauffages en terrasse. Cet été, c'est à la climatisation d'être réglementée. Ce mercredi, le maire de Lyon a signé un arrêté municipal afin d'empêcher les commerces climatisés de laisser leurs portes ouvertes. "Une décision pour encourager les bonnes pratiques et éviter le gaspillage d'énergie", selon la Ville.

"A compter de ce mercredi 20 juillet 2022, les établissements commerciaux ou de service utilisant un système de climatisation ne seront plus autorisés à maintenir leurs portes ouvertes pendant que leur système de climatisation est en fonctionnement", annonce la Ville dans un communiqué.

A Bourg-en-Bresse, dans l'Ain, la mesure a d'ailleurs déjà été prise il y a quelques jours. A voire si d'autre mairies vont emboîter le pas.

Maître-mot : le bon sens

"Alors que Lyon, et plus généralement la France, connaît des canicules de plus en plus
fréquentes et longues, j'ai décidé de prendre un arrêté qui vise à réglementer l'usage des dispositifs de climatisation dans les commerces de la ville. Il s'agit d'une décision de bon sens pour le bien de la planète et donc pour le bien de toutes et tous. Dans un contexte où les températures grimpent et les prix de l'énergie augmentent, nous lançons un appel à la mobilisation pour plus de sobriété", déclare Grégory Doucet, maire de Lyon, dans un communiqué.

Une mesure qui coule de source, selon les associations de commerçants. "Tout commerçant qui a un peu de bon sens ferme ses portes quand il y a la climatisation. Il n'y a pas besoin d'arrêté pour ça", lance le président de l'association des commerçants de Lyon Gambetta.

"C'est une mesure de bon sens. Aujourd'hui plus que jamais, nous sommes attentifs à l'environnement. On fait pareil dans sa voiture ou chez soi et nous avons un rôle sociétal", ajoute Olivier Michel, président de l'association de commerçants My Presqu'île. Il admet aussi que laisser la porte ouverte en climatisant est encore une pratique qui arrive. L'arrêté pourrait "être un déclic pour certains."

En termes de contrôle, ce sera en deux temps expliquent les services de la mairie : "La Ville met dans un premier temps en place une phase de pédagogie : lors de ses patrouilles, la Police municipale informera les commerçants de l'existence de cet arrêté et de l'obligation de respecter cette nouvelle règle. L'objectif est de faire changer les habitudes. Des mises en demeure sont prévues dans un second temps."