Guerre en Ukraine : Lyon (et Villeurbanne) prêtes à accueillir des réfugiés ukrainiens

Depuis l'attaque russe en Ukraine qui a marqué le début de la guerre la semaine dernière, environ 600.000 Ukrainiens ont quitté leurs pays. En région lyonnaise, Lyon et désormais Villeurbanne se préparent à accueillir quelques uns de ces réfugiés. Un élan de solidarité à l'image de ce que Lyon avait déjà fait fin août, avec les réfugiés Afghans, au moment de la prise de Kaboul par les talibans. Actuellement, communes et Préfecture travaillent au recensement des potentiels lieux d'accueil.
(Crédits : Only Lyon / S Delyons)

Jeudi 24 février, la Russie a lancé une opération militaire en Ukraine, marquant le début de la guerre. Depuis, certaines villes du pays sont en proie à des bombardements russes et à des combats armés. Plus de 350 décès de civils sont à déplorer.

Une situation dramatique qui a provoqué une vague de départs : environ 660.000 personnes ont déjà fuit le pays pour se réfugier dans les pays voisins (Pologne, Roumanie, Hongrie...) a annoncé, mardi le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), selon l'AFP.

En France, plusieurs maires se sont positionnés en proposant leurs villes comme terre d'acceuils pour ces réfugiés ukrainiens. C'est notamment le cas de Grégory Doucet, maire écologiste de Lyon, qui a annoncé dès le 24 février, lors d'un rassemblement en soutien à l'Ukraine, que la capitale des Gaules se tiendrait prête à les accueillir. Sans toutefois en préciser à ce stade les modalités d'accueil ni le nombre.

Les sites d'accueil répertoriés

D'ailleurs, l'heure est à l'effervescence à Lyon comme sur l'ensemble du territoire nationale à ce sujet : ce mardi, le gouvernement a commencé par écrire à l'ensemble des élus locaux afin qu'ils répertorient tous les sites qui pourraient accueillir des réfugiés ukrainiens. La préfecture du Rhône sera ensuite chargée de centraliser ces sites et de les faire remonter.

Actuellement, l'heure est donc au recensement : "Nous n'avons aucune idée du nombre de personnes que nous devons accueillir, la capacité d'accueil déployée dépendra aussi de cela. Car accueillir 2.000 ou 10.000 personnes n'est pas la même chose", explique la Préfecture du Rhône.

De son côté, la Ville de Lyon se met à disposition de l'État pour accueillir des réfugiés, l'organisation est en cours de mise en place.

Pour l'heure, moins d'une centaine de réfugiés arrivés en France

Selon l'AFP, Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, a déclaré qu'à ce jour, "moins d'une centaine" de réfugiés ukrainiens sont arrivés en France. Aussi, ce lundi, le Ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari a annoncé dans La Provence l'autorisation de laisser circuler gratuitement ces réfugiés au sein des trains longue distance.

Vendredi dernier, l'écologiste Grégory Doucet, qui a fait carrière dans l'humanitaire avant de devenir maire, revenait plus en détail sur la situation au micro de France info : "On doit s'y préparer et tous avoir conscience qu'on rentre collectivement dans une guerre totale."

L'Europe, mais aussi les collectivités locales, les villes doivent selon lui "se préparer à cette situation et la première des contributions que nous pouvons apporter, en tant que ville, c'est de se préparer à l'accueil des réfugiés ukrainiens ou des pays voisins".

Le maire de Lyon déclarait notamment : "Il faut rester très prudent sur ce qui va se passer en Ukraine. Aujourd'hui, on peut penser que ce sont les pays voisins qui vont accueillir, comme la Pologne, la Roumanie, mais nous n'en sommes qu'au début de cette guerre... Il faut prévoir beaucoup d'éventualités et même s'il n'y aura peut-être pas d'accueil massif, il faut se préparer malgré tout à accueillir des réfugiés ukrainiens."

Villeurbanne se mobilise également

Lundi, en marge du conseil municipal, Cédric Van Styvendael, maire de Villeurbanne, s'est lui aussi déclaré prêt à accueillir des réfugiés ukrainiens.

"Le maire a pris contact avec la paroisse orthodoxe Saint-Athanase de Villeurbanne, qui constitue le point de regroupement de la communauté ukrainienne au sein de la métropole. Des actions, collectes et accueil de réfugiés seront mis en place dans les prochains jours", annonçait le compte Twitter de la ville.

Et de poursuivre : "A l'échelle d'une commune, nous n'avons pas de pouvoir diplomatique, mais cela n'empêche pas l'action. Villeurbanne prendra sa part dans l'accueil de réfugiés ukrainiens", s'engageait la commune.

Les deux villes s'étaient par ailleurs déjà mobilisées au moment de la prise de Kaboul, en Afghanistan, par les Talibans à la fin de l'été dernier. 150 places d'hébergement avaient alors été créées à Lyon et Villeurbanne pour accueillir les réfugiés afghans.

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Commentaires 2
à écrit le 02/03/2022 à 16:49
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Nombreux sont ceux qui ont une "humanité" à géométrie variable, comme si il y avait les bons et les mauvais migrants ! Les bons, bien sûr c'est les blancs.

à écrit le 02/03/2022 à 9:01
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L'enfer est pavé de bonnes intentions.

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