Saint-Etienne Métropole veut lancer un fonds d’investissement de 20 M€

La Métropole stéphanoise envisage de créer un fonds, avec d’autres partenaires financiers, pour prendre des participations dans des entreprises de son territoire.
Cette initiative, si elle est menée à terme, s'inscrirait dans la logique de rationalisation conduite par Gaël Perdriau depuis son arrivée à la tête de Saint-Etienne métropole.

L'étude de faisabilité va être lancée dans les prochaines semaines pour une mise en œuvre opérationnelle courant 2018. Les modalités et les contours ne sont donc pas encore connus, mais l'ambition est là. Saint-Etienne Métropole veut créer un fonds afin d'opérer des prises de participation en capital dans des entreprises de son territoire, startup et PME. La communauté urbaine, qui deviendra Métropole au 1er janvier, veut ainsi asseoir toute l'envergure de ses nouveaux domaines de compétences.

Environ un million d'euros serait injecté par la collectivité locale, une somme correspondant à la ligne "Aide à l'innovation" du budget traditionnel, complété par la valorisation des services et prêts actuels. Cette somme, relativement modeste, serait abondée par des partenaires institutionnels et/ou financiers pour atteindre une enveloppe globale de 10 à 20 millions d'euros notamment via des financements issus du PIA, programme d'investissements d'avenir. La fourchette est large car les démarches démarrent tout juste.

"Changer la relation entreprise/collectivité"

"Aujourd'hui, nous intervenons principalement sur la phase de démarrage de la startup, jusqu'à la preuve de concept. Mais ensuite ? Nous voulons aller plus loin, pour aider nos entreprises à grossir et à se développer" , explique Bernard Laget, vice-président de Saint-Etienne Métropole en charge de l'innovation.

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Avec, en arrière-plan, la volonté de fidéliser sur le territoire les possibles pépites, ainsi que les PME déjà installées et de modifier la traditionnelle relation entre collectivité et entreprise, transitant presque toujours par de la subvention.

"Evidemment, investir dans une start-up peut sembler risqué pour l'argent public. Mais de toute façon, les subventions sont données sans contrepartie. Même si nous perdons 8 fois sur dix, nous récupérerons l'argent les deux autres fois ce qui nous permettra alors de soutenir d'autres structures", estime l'élu.

Ce fonds de participation investirait pour deux ou trois ans, "afin de créer un effet de levier", puis se retirerait au profit d'investisseurs financiers traditionnels.

Rationnalisation

Cette initiative, si elle est menée à terme, s'inscrirait dans la logique de rationalisation conduite par Gaël Perdriau depuis son arrivée à la tête de Saint-Etienne métropole. "Nous avions une trentaine de lignes de subventions différentes, avec parfois de tous petits dossiers. Nous avons décidé de nous concentrer, dès 2015, sur les axes Usine du futur, Santé et ingéniérie, Design et numérique et développement durable", rappelle Bernard Laget.

Un fonds (prêts et subventions) avait été constitué avec la BpiFrance : le D2IN (Dispositif Intégré pour l'Innovation) fonctionnant avec des "communautés d'innovation". Depuis, une vingtaine de startups ont été accompagnées. Ces communautés seront, dès 2018, pilotées par des acteurs économiques leaders (Manutech, Pôle des Technologies Médicales...) qui percevront les financements pour leur communauté.

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