
Mardi, Gilles Chabert annonçait qu'il quittait le conseil d'administration de la Compagnie des Alpes (CDA), en raison d'un désaccord sur l'entrée de sociétés chinoises au capital de l'entreprise française, dans une interview au Dauphiné Libéré - dont il est également administrateur.
Une règle de bonne gouvernance
La Compagnie des Alpes assure que la raison réelle du départ de M. Chabert est le respect du code de bonne gouvernance Afep-Medef, que les entreprises membres de ces deux organisations patronales s'engagent à respecter. Ce code prévoit que "l'indépendance d'un administrateur n'est plus garantie après dix ans de présence au conseil d'administration", précise la CDA.
Or, M.Chabert était administrateur depuis plus de 14 ans, et il ne pouvait donc pas voir son mandat d'administrateur indépendant être renouvelé lors de l'assemblée générale du 9 mars, assure le porte-parole de la CDA.
Le mythe du péril rampant
Quant à la version avancée par M.Chabert, la CDA répond que "ce sont ses propos à lui". L'entreprise précise aussi qu'une entrée au capital d'investisseurs chinois ne représente pas une menace. "Cette idée de péril rampant est un mythe", affirme le porte-parole de la CDA, avant de préciser que la Caisse des dépôts et consignations restera l'actionnaire de référence de la CDA. La CDC détient 39,6% du capital de la CDA.
L'annonce du départ de Gilles Chabert est survenue quatre jours après les révélations d'Acteurs de l'économie - La Tribune quant aux soupçons qui pèsent sur lui en matière d'éventuelles prises illégales d'intérêts, M.Chabert affirmait aussi au Dauphiné Libéré que sa démission de la Compagnie des Alpes n'était pas la conséquence de ces révélations.
Mercredi, le Journal officiel annonçait que l'ex-championne olympique Carole Montillet sera proposée comme administratrice indépendante lors de l'assemblée générale de la CDA le 9 mars. Mme Montillet est conseillère spéciale de Laurent Wauquiez et membre de la commission Montagne, présidée par Gilles Chabert, à la région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle est aussi une proche des Ecoles du ski français (ESF), dont M.Chabert préside le syndicat national.
Le nom de Mme Montillet a été proposé par le management de la CDA, affirme-t-on du côté de l'entreprise.
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