"La vocation de Lyon n'est pas de ressembler à Montauban, mais d'arriver à concilier la vie nocturne avec celle des riverains", sourit Jean-Yves Sécheresse, adjoint au maire de Lyon délégué à la sécurité, la salubrité, la tranquillité publique, les déplacements et l'éclairage public. Il présentait hier la charte pour la qualité de la vie nocturne, dans sa version 2016.
150 établissements
Pour ses dix ans, la charte compte aujourd'hui 150 établissements adhérents, contre 122 en 2014 et une quarantaine lors de sa création. Et elle affiche quelques nouveautés.
A commencer par un partenariat avec Yelp. Sur la plateforme communautaire pour le partage d'avis sur les commerces et lieu de vie, les bars, restaurants ou discothèques signataires de la charte seront ainsi davantage mis en avant. Une visibilité également renforcée avec la remise d'une plaque orange estampillée d'une chouette noire, emblème de la charte.
Formation des associations étudiantes
Par ailleurs, après les berges du Rhône, le dispositif de prévention sera cette année élargi au quartier de la Confluence.
Les associations et bureaux d'étudiants recevront également une journée de formation pour l'organisation de manifestations à compter du mois d'octobre. "Elle sera basée sur la formation dispensée aux établissements pour obtenir la licence 4", précise Pierre Chambon, président de l'Umih nuit du Rhône (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie).
Ils devront ensuite signer un contrat où ils s'engageront à respecter les règles établies en cas d'organisation de soirées.
Ambitions internationales
"Il s'agit d'un cadre rigide, mais dans lequel la nuit peut se développer en toute liberté", souligne Pierre Chambon. Le président de l'Umih nuit du Rhône n'a pourtant pas toujours été aussi favorable à cette initiative. "Après des débuts un peu musclés, nous sommes depuis quatre ans dans une phase de travail", concède-t-il d'ailleurs. Car si la charte fête cette année ses dix ans, la réconciliation entre le monde de la nuit et les autorités est quant à elle plus récente.
Élue ville nocturne française par les professionnels de la nuit, Lyon a désormais "des ambitions de rayonnement international", affirme Georges Képénékian, 1er Adjoint au maire de Lyon, délégué à la culture, aux grands événements et aux droits des citoyens.
De fait, "il y a eu une prise de conscience de notre rôle économique. La nuit doit être vue comme un vrai facteur d'attractivité touristique", indiquait Pierre Chambon sur Acteurs de l'économie en mars dernier.
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Le but est donc désormais de peser entre "Berlin au bord de l'explosion" et "Barcelone au bord de la crise de nerfs", selon les termes de Laurent Duc, président de l'Umih Rhône.
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