Lyon : 40 millions d'économies pour la ville d'ici 2020

Le maire de Lyon, Gérard Collomb, a annoncé lundi un plan de 40 millions d'euros d'économies sur le mandat en cours, pour faire face à la baisse des dotations de l'État. Les investissements atteindront 605 millions d'euros d'ici à 2020.
(Crédits : Laurent Cérino/Acteurs de l'économie)

La ville de Lyon va tailler dans certaines dépenses et augmenter ses recettes pour faire face à la baisse des dotations de l'État et poursuivre une politique d'investissements.

"Nous nous sommes préparé à faire face à un contexte de réduction des dotations drastiques", explique Gérard Collomb.

Le maire PS de Lyon, a dévoilé lundi son "plan marges de manœuvre" chiffré à 40,1 millions d'euros ( 25,1 millions de réductions de dépenses et 15 millions d'euros de recettes supplémentaires) qui s'étalera durant le mandat.

Depuis plusieurs semaines, trois groupes de travail ont recherché des pistes d'économies, de rationalisation et de rentrées supplémentaires. Au total, 172 mesures ont été identifiées par l'exécutif municipal. Parmi les nouvelles pistes envisagées durant le mandat, la fermeture de deux établissements pour personnes âgées. Il faudra s'habituer également au gel ou à la suppression de subventions ainsi qu'à des hausse de tarifs.

Baisse du budget de la culture

  • La culture, qui représente 20 % du budget municipal, sera amputée de 7 millions d'euros sur le mandat, avec le gel des budgets du théâtre des Célestins et de l'ONL. La baisse du budget du musée d'Art contemporain ou du musée des beaux-arts. (- 100 000 euros par établissement). En parallèle, les tarifs des bibliothèques et des musées seront augmentés.
  • La subvention accordée à l'OL sera réduite cette année de 265 000 euros. La subvention au Lou Rugby sera également revue à la baisse, en raison de la relégation en ProD2.

Hausse des tarifs des cantines

  • Dans les écoles, les absences à la cantine pourraient être facturées aux parents et un 7e niveau de quotient familial sera créé pour la tarification. Les tarifs seront révisés à la rentrée 2016.
  • Des écoles isolées seront regroupées.

La ville se dégage de nouvelles recettes

  • La majoration de 20 % de la taxe d'habitation sur les résidences secondaires.
  • La suppression de l'exonération de deux ans de la taxe foncière pour les logements neufs.
  • Le renforcement du contrôle et du recouvrement du paiement du stationnement. En 2016, la ville bénéficiera de la dépénalisation des PV.

100 à 150 postes en moins

  • Au niveau du personnel, la ville va rationaliser des fonctions comme la comptabilité ou les RH.
  • Sur le mandat, la progression de la masse salariale va ralentir à +2 % par an, au lieu de 2,5 % sur les mandats précédents.

"Pour la première fois, nous allons réduire le nombre de postes durant la mandature entre 100 et 150 postes seront supprimés, sur un effectif global de 7 300 personnes", précise Gérard Claisse, adjoint au maire en charge des Ressources Humaines et du dialogue social.

Augmentation de la dette en vue

La programmation pluriannuelle d'investissement (PPI) de la ville est fixée pour le mandat à 605 millions d'euros. En majorité des actions sur la gestion du patrimoine municipal (222 millions), l'éducation (72 millions), l'espace public (65 millions) ou l'aménagement urbain (57,5 millions).

Le "plan  marges de manœuvre" ne sera toutefois pas suffisant. La municipalité, qui a acté une seule hausse d'impôt de 5 % sur le mandat, veut s'appuyer sur une progression de son autofinancement, et surtout de la dette : à hauteur de 100 millions d'ici 2020. A la fin du mandat, elle devrait donc atteindre les 540 millions d'euros.

"Cette stratégie nous permettra de maintenir les offres de services public, de conserver une pression fiscale modérée et de maîtriser la dette", assure le maire.

L'Atelier de la Danse au musée Guimet

Néanmoins certains projets annoncés durant la campagne municipale de 2014 vont bel et bien disparaitre. C'est le cas de la nouvelle Maison de la Danse à Confluence, chiffrée à 100 millions durant la campagne. Il faudra finalement se contenter d'un Atelier de la Danse, qui devrait s'implanter dans l'ancien Musée Guimet (6e arrondissement). Le réaménagement du centre d'échange de Perrache sera phasé au lieu d'être intégral.

Quant à la rénovation des espaces publics comme, la place des Terreaux, la rue de République ou la rue Victor Hugo, la stratégie sera davantage "low cost". "On ne lancera plus de projets comme par le passé, nous allons faire de l'entretien davantage que du le somptuaire", conclut Gérard Collomb.

Actualisé le 16/06/15 à 11h31

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