Aéroports de Lyon : Aéroports de Genève se retire des négociations

Le consortium regroupant l'aéroport de Genève et le fonds Cube (Natixis) se retire des négociations des Aéroports de Lyon.

Actualisation le 20 juin à 20 heures 30

C'est par un discret communiqué de presse envoyé hier en fin de journée que la nouvelle a été rendue publique. C'est dans la deuxième partie de ce document, sobrement intitulé  "Genève Aéroport consolide sa présence dans le canton" (à propos d'une volonté d'acquérir le Centre Swissair) que l'on apprend que le gouvernement de Genève ne souhaite pas aller plus loin dans le processus d'acquisition des aéroports de Lyon.

Le consortium regroupant l'aéroport de Genève et le fonds Cube (Natixis) se retire donc des négociations en vue d'acquérir les 60 % étatiques des Aéroports de Lyon. Les autres prétendants ont jusqu'au 4 juillet pour déposer leurs offres fermes.

Le consortium ne convainc pas le Conseil d'Etat de Genève

Ce document, obtenu par notre partenaire suisse de l'Agefi, fait suite à la séance hebdomadaire du 29 juin du Conseil d'Etat du canton de Genève, durant laquelle la collectivité "a renoncé à autoriser Genève Aéroport à participer au consortium tel qu'il a été finalisé".

"Les changements de partenaires financiers qui ont été opérés par la direction du consortium au cours de ces dernières semaines n'ont pas été de nature à convaincre le Conseil d'Etat de la viabilité de ce projet", peut-on lire dans le document.

Lire aussi : Aéroports Lyon et Genève, oseront-ils le rapprochement ?

Est-ce le rapprochement avec le groupe turc Limak qui a fait pencher la balance vers un refus de la part des autorités suisses ? Selon les offres indicatives déposées il y a plusieurs semaines, l'offre turque ressortait en tête pour l'aéroport de Nice. Le groupe envisageait, dans le cadre de la privatisation des Aéroports de Lyon, de s'allier avec le consortium aéroport de Genève et le fonds Cube (Natixis)

Lire aussi : Et si l'Etat vendait les aéroports de Nice et Lyon à un groupe turc?

Scénario catastrophe pour la CCI ?

La CCI de Lyon, qui privilégiait un scénario rapprochant les Aéroports de Lyon et Genève, ne souhaite pas réagir, évoquant l'accord de confidentialité signé avec l'APE. Pour rappel, la chambre consulaire est actionnaire à 25 %.

La métropole de Lyon n'était pas non plus au courant du retrait genevois. Un retrait qui doit toutefois soulager, puisque l'organisation n'était pas particulièrement enthousiaste vis-à-vis de cette opération.

"Nous ne sommes pas convaincus que la prise de contrôle de l'aéroport de Lyon par Genève Aéroport se ferait au bénéfice du premier, signalait d'ailleurs, en avril, dans nos colonnes, Jacques de Chilly, directeur général adjoint au développement économique et international de la métropole de Lyon. Une répartition équilibrée entre ces deux plateformes me paraît illusoire. Genève ne transfèrera jamais sur Lyon des vols internationaux répondant aux besoins de l'OMS, de la Croix-Rouge ou d'autres organismes internationaux."

Selon le même communiqué, la décision prise ce jour par le Conseil d'Etat de Genève "ne remet en cause ni la qualité des participants, pour certains par ailleurs qualifiés par l'Agence des participations de l'Etat (APE), ni le souhait de coopération à l'avenir avec les Aéroports de Lyon."

Regrets du 1er vice président de Auvergne Rhône-Alpes

De son côté Etienne Blanc, premier vice-président LR de la région Auvergne Rhône-Alpes et maire de Divonne-les-Bains regrette cette décision dont il ignore les motifs à ce stade :

"Je trouvais qu'il y avait un montage à faire. C'était symbolique d'une véritable stratégie franco-suisse. A un moment où les relations entre les deux pays ont tendance à se tendre, c'était l'occasion de rapprocher deux grands équipements", déclare t'il à Acteurs de l'économie-La Tribune.

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Commentaire 1
à écrit le 30/06/2016 à 13:25
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Actionnaires de l’Aéroport St Ex A l’instar du patronnât LYONNAIS (voir M AULAS avec le fond ADRIAN) Pour quoi la métropole de LYON ne lance t'elle pas une souscription publique auprès de sa population pour que les habitants de la métropole devienn...

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