Immobilier tertiaire : les 5 chiffres qui démontrent la reprise à Lyon (malgré un décrochage face à Lille)

FOCUS. En 2019, les professionnels parlaient d'une année "record", voire même "exceptionnelle" sur le terrain de l'immobilier tertiaire. Deux ans et demi plus tard, le marché lyonnais se relève, mais il perd une place sur le podium hexagonal, où il se classe désormais derrière la métropole lilloise. Avec comme marqueurs, des entreprises qui demeurent en recherche de centralité et d'accès aux mobilités, de grandes surfaces malgré l'essor du télétravail, avec une offre qui continue en parallèle de diminuer au fil des ans.
Sur le premier semestre 2022, c'est finalement la ville de Lille qui confirme sa pole position (avec 169.000 m² placés), en détrônant, pour le deuxième trimestre consécutif, Lyon, qui atteint 147.000 m² commercialisés.
Sur le premier semestre 2022, c'est finalement la ville de Lille qui confirme sa pole position (avec 169.000 m² placés), en détrônant, pour le deuxième trimestre consécutif, Lyon, qui atteint 147.000 m² commercialisés. (Crédits : S.Borg)

Le parc immobilier tertiaire de la Métropole de Lyon représente environ sept millions de mètres carrés. Et si 2019 avait constitué une année "record", jugée même "exceptionnelle" pour ce marché (avec 443.000 m2 placés), la crise avait eu raison de son envolée, puisque les volumes ne se sont relevés, depuis, que de 218.000 m2 commercialisés en 2020, contre 293.000 m2 en 2021.

"Dans un contexte économique, social et géopolitique de plus en plus tendu, le marché tertiaire lyonnais maintient sa dynamique et garde le cap avec plus de 221.500 m² commercialisés à fin septembre 2022. Cette tendance, portée par le regain d'activité des grandes signatures, ne faiblit pas et permet une croissance de 20 % des volumes commercialisés sur 1 an et de + 13 % par rapport à la moyenne  décennale", selon le cabinet en immobilier tertiaire JLL, qui accompagne les bailleurs et les  entreprises dans leurs investissements et transformations.

Au regard des chiffres, le troisième trimestre de 2022 semble déjà plus avancé que celui de 2021, ce qui semble confirmer la dynamique envisagée par JLL.

Malgré cette dynamique, Lyon, qui se classait en tête des villes de province (juste derrière Paris) sur le marché de l'immobilier tertiaire, se retrouve maintenant derrière Lille en seconde position.

Concernant le premier semestre 2022, "avec 169.000 m² placés, Lille confirme sa pole position, en détrônant, pour le deuxième trimestre consécutif, Lyon, qui atteint 147.000 m² commercialisés", remarque le cabinet BNP Paribas Real Estate. Lyon occupe donc désormais la deuxième place devant Aix/Marseille (86.0000 m2), Nantes (73.000 m2), Montpellier (71.000 m2) et Bordeaux (66.000 m2).

La commercialisation de grandes surfaces en augmentation

Selon JLL, si le nombre de transactions s'affiche en légère baisse, elles sont cependant aussi plus conséquentes en termes de surface. Les grandes surfaces (plus de 1.000 m2) représentent ainsi près 60% de des surfaces commercialisées. Un marché qui a d'ailleurs augmenté de +37% en un an (+16% sur la moyenne décennale) dans la capitale des Gaules, alors que celui des moyennes surfaces (500 - 999 m²) n'a augmenté que de +3%.

Le marché des surfaces importantes a été porté cette année par "37 transactions dont 30 entre 1.000 et 3.000 m²", d'après JLL. Dont quatre "opérations supérieures à 10.000 m² qui cumulent plus de 40 % des volumes de ce segment", comme la Cité administrative de l'État "20.000 m² à la Part-Dieu" ou la réorganisation immobilière d'April (12.600 m²)  ou le nouveau campus de l'Académie OMS au sein du Biodistrict de Gerland (sur 11.000 m²) et l'arrivée de Solutec à Vaise (11.300 m²).

Le centre toujours plébiscité

Comme en 2021, les entreprises recherchent toujours (et encore plus) une certaine centralité pour s'installer. "Avec plus de 8 m² sur 10 commercialisés à fin septembre, Lyon intramuros et Villeurbanne continuent d'exercer un fort pouvoir d'attraction en réponse aux enjeux de mobilité et de centralité."

Dans cette centralité, Lyon Part-Dieu en absorbe encore une grande partie, soit 30% du marché lyonnais (65.500 m² commercialisés). Viennent ensuite les secteurs de Gerland (7ème arrondissement) avec 32.100 m², suivi de près par Vaise (30.300 m²).

En l'espace d'un an, l'offre disponible au sein de la capitale des Gaules aura néanmoins diminué de -13%. "Le marché lyonnais retrouve ainsi son contexte pré-Covid de tension à l'offre et affiche un taux de vacance de 4,2 % dont 3,9% en intramuros", affirme JLL.

Actuellement, 303.344 m² sont encore disponibles, dont 34 % des surfaces dans le neuf, ce qui représente tout de même une baisse de -16% concernant sur le plan des offres de l'immobilier tertiaire neuf en l'espace d'un an.

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