Vers une nouvelle ère pour les Hôpitaux Drôme Nord

D'importants travaux vont être menés dans les prochains mois sur le site du centre hospitalier de Romans-sur-Isère. Un projet médical commun avec Valence est aussi envisagé.
Deux nouveaux bâtiments vont sortir de terre sur le site de Romans-sur-Isère.

Les Hôpitaux Drôme Nord (HDN) connaissent actuellement un déficit de 8,4 millions d'euros. Une somme qui appelle à des choix afin de le résorber. La direction de l'établissement hospitalier a donc choisi de réduire la durée moyenne de séjour, celle-ci étant jugée trop longue. Pour autant, l'hôpital n'est point menacé. Pour son directeur Jean-Pierre Coulier, une fermeture n'est même "pas concevable". L'établissement reste essentiel pour apporter une réponse sanitaire sur le territoire. Les HDN, regroupant les sites de Saint-Vallier et de Romans-sur-Isère, desservent près de 160 000 habitants.

Un rapprochement avec Valence

Si les HDN connaissent actuellement un passage difficile, celui-ci reste, pour son directeur, essentiel pour maintenir et redévelopper les activités.

"La durée moyenne de séjour est trop longue et cela nous coûte 4 millions d'euros. Il est nécessaire de traiter ce défaut. Ce n'est pas parce que nous fermons des lits que nous réduisons l'offre", précise Jean-Pierre Coulier.

Une réflexion est en effet en train d'être menée avec le centre hospitalier de Valence afin d'optimiser les activités déjà proposées et identifier de nouveaux axes de développement.

"Nous allons élaborer un projet médical commun. Les deux plateaux techniques, de Romans et Valence, sont indispensables pour mieux irriguer l'ensemble de la population. Mais il ne faut plus travailler de façon isolée. Comment s'organiser ensemble, répondre à la demande, mieux utiliser les ressources que l'on a, éviter la fuite des patients vers Lyon ou Grenoble par exemple, sont des problématiques sur lesquelles nous devons nous pencher", poursuit-il.

L'ARS apporte 16 millions d'euros

L'agence régionale de santé Rhône-Alpes participera d'ailleurs à ce nouvel élan. Un nouveau bâtiment, d'une superficie de 4 500 m2, doit en effet être livré au cours du premier semestre 2018. Celui-ci accueillera plusieurs services répartis sur trois niveaux, dont le pôle femme enfant, la nouvelle maternité, la pédopsychiatrie ou encore un bloc opératoire. Le coût de ces travaux s'élève à 20 millions d'euros. Ils seront financés à hauteur de 80% par l'ARS.

Un nouvel établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) sera également construit pour le début de l'année 2018 (27 millions d'euros d'investissement). Les anciens locaux, réhabilités, accueilleront par la suite les services de la direction ainsi que les soins critiques. La pharmacie sera elle-aussi restructurée. Ainsi, c'est tout un site qui se verra réorganisé.

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Commentaires 5
à écrit le 27/01/2015 à 23:17
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Un déficit qui s'accroît et une campagne municipale dans l'intervalle,étrange...

à écrit le 27/01/2015 à 10:46
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Il aurait été intéressant qu un travail d investigation journalistique se fasse pour mieux comprendre comment le déficit qui était de 2,5 millions a l entrée du nouveau directeur passe à 8,5 millions d euros et pourquoi le conseil de surveillance n...

le 27/01/2015 à 20:38
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il faudrait que l'on m'explique: " Ce n'est pas parce que nous fermons des lits que nous réduisons l'offre", précise Jean-Pierre Coulier.

le 09/02/2015 à 17:54
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Si les patients restent moins longtemps dans les lits, on a besoin de moins de lits pour accueillir et soigner le même nombre de patients.

le 27/02/2015 à 8:28
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mais est-ce que c'est un hôpital en crise ou non? selon moi ils le ferment...

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