[Les parcs de loisirs en Région 1/5] Mini World : objectif, n°1 sur les parcs de loisirs

Acteurs de l'économie-La Tribune vous propose chaque semaine, durant l'été, un focus sur les parcs de loisirs de la région Auvergne Rhône-Alpes. Début de la série avec Mini World, ouvert depuis le 30 juin. Le parc dédié au monde de la miniature, seul dans son genre, pourrait très vite devenir l'un des parcs de loisirs les plus visités de l'agglomération lyonnaise alors même qu'il aurait pu ne pas voir le jour.

Des sons, des lumières et même des odeurs. Les voitures roulent de manière autonome sur la corniche près de la fête foraine. Les trains parcourent l'ensemble des décors en mode de jour comme de nuit. Tout y est : la montagne, la ville et la campagne. Le parc Mini World a relevé le défi de plonger le visiteur - adultes et enfants - dans une autre dimension, celle des miniatures. Un monde qui laisse place à l'imaginaire, et à la curiosité, mettant sur pause le quotidien le temps de la visite.

Depuis son ouverture au public le 30 juin, plus de 10 000 personnes ont déjà été séduites par les dizaines de maquettes et petits personnages d'à peine deux centimètres. L'objectif est d'en attirer 200 000 pour la première année.

Un financement au forceps

Pourtant, l'histoire aurait pu s'arrêter en cours de route et se terminer en plan social, un an après seulement son lancement en janvier 2014. Mais ce n'est sans compter la pugnacité de ses actionnaires et co-fondateurs que le parc a pu ouvrir.

Mini World Lyon

Richard Richarté.

Richard Richarté, son PDG, se souvient encore des nuits blanches passées à tenter de trouver les solutions pour trouver désespérément de l'argent afin de poursuivre le financement de son idée ambitieuse.

Pourtant l'histoire avait bien démarré. Il réussit à réunir un pool d'une dizaine d'investisseurs et lève, en deux fois, un million d'euros. Une somme qui lui permet de démarrer l'aventure et d'embaucher 20 personnes pour la construction des décors. Seulement au bout d'un an, n'ayant plus de trésorerie, Richard Richarté est au bord du dépôt de bilan.

"Au printemps 2015, nous n'avions plus d'argent, nous ne versions d'ailleurs plus de salaires aux cadres. Nous sommes allés voir 45 banques et aucune nous a prêté les sommes nécessaires, et aucun politique nous a soutenu, rappelle amer, le PDG.

Cependant, les chiffres au démarrage prouvent l'intérêt du public pour ce parc. Des visiteurs sont venus de toute l'Europe. Mini World créé ainsi de la consommation, de la valeur et ce n'est pas fini."

Une rencontre

Il aura fallu une rencontre au Salon des Entrepreneurs de Lyon, avec le président de la CCI de Lyon Métropole Emmanuel Imberton pour que la situation se débloque.

"Grâce à son aide et son réseau, le Crédit agricole nous a finalement soutenu, puis la Caisse d'Epargne Rhône-Alpes et la Nef."

Depuis, 4,5 millions d'euros ont été empruntés et Mini World est allé jusqu'au bout, sauvant ses emplois et ses maquettes.

Un temps pressenti sur l'ancien site de l'usine Tase à Vaulx-en-Velin, le parc ouvrira finalement avec un an de retard sur les prévisions, au cœur du centre commercial de Carré de soie, toujours sur la même commune. Un emplacement idéal pour le centre, mais aussi pour Mini World puisqu'il bénéficie de son affluence, et d'un espace de plus de 3 800 m².

"Dépasser" le musée des Confluences

Pleinement satisfait, aujourd'hui, Richard Richarté entend faire de son Mini World, "le premier parc de loisirs de l'agglomération lyonnaise", projetant même de passer devant le musée des Confluences.

"Sa fréquentation baissera, et nous avons toutes les chances de le challenger", prévient-il.

Pour cela, il se base sur le modèle du parc d'Hambourg, une référence européenne dans le domaine de la miniature avec près d'un million de visiteurs sur l'année, 192 employés et générant 200 000 nuitées.

Mini World Lyon

D'autant plus que le parc propose des services en plus tels qu'un restaurant, une boutique, ou encore une salle de projection, de quoi permettre une rentrée d'argent supplémentaire à la billetterie dont le prix d'entrée s'étale de 9 à 14 euros.

Pour parvenir à être numéro 1, Mini World veut créer un nouveau monde tous les deux ans afin que les visiteurs reviennent. A la fin de l'année 2017, ce sera une reconstitution de la ville de Lyon et de son agglomération. Le Japon ou encore un monde futuriste pourraient ensuite voir le jour.

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