A l'occasion du salon BePositive, dédié aux professionnels de la transition énergétique, la Métropole de Lyon, Enedis et le syndicat AuRA Digital Solaire ont annoncé la création d'un Club Solaire.

Une structure qui aura pour but d'accélérer le développement de l'énergie solaire sur le territoire de la Métropole en facilitant la mise en relation entre professionnels de l'énergie solaire et ceux qui souhaitent réaliser un projet. « La Métropole a un rôle de tiers de confiance, nous voulons être un accompagnateur », a déclaré à cette occasion  Philippe Guelpa-Bonaro, vice-président métropolitain au climat et à l'énergie.

Pour Pascal Richard, porteur du projet de gigafactory de panneaux solaires Carbon et président d'AuRA Digital Solaire, c'est aussi une façon de « mettre du sens dans la façon de massifier le solaire et la Métropole prend ses responsabilités. »

« L'ensoleillement du territoire métropolitain (plus de 2 000 heures par an) est  extrêmement propice à la production d'électricité et de chaleur. Par ailleurs, au vu de la richesse de l'écosystème local impliqué dans la filière, il s'agit également, d'un enjeu industriel fort », souligne la Métropole dans un communiqué.

Entreprises, industriels, coopératives, copropriétés, etc. Toutes les structures qui peuvent être intéressées par l'installation de panneaux solaires pourront utiliser ce club comme une ressource.

Multiplier la production par quatre

« On a été inspirés par les marseillais », souligne Philippe Guelpa-Bonaro. En effet un Club Solaire a été créé en 2020 à Marseille, auquel la Métropole a adhéré en 2022.

Ce Club Solaire fait directement écho au plan solaire métropolitain adopté en juin 2022. L'objectif est de passer de 8% à 17% la part de consommation des énergies  renouvelables sur le territoire. « La production d'énergie solaire photovoltaïque sur le territoire devrait être multipliée par quatre d'ici 2026-2028 et atteindre les 245 GWh/an  et le solaire thermique devrait être multiplié par deux », selon Philippe Guelpa-Bonaro.

Pour parvenir à cet objectif, de son côté, la Métropole devrait équiper une centaine de collèges ainsi que les stations d'épuration de Pierre-Bénite et Meyzieu afin qu'elles soient autonomes.

Lever les difficultés

« Nous allons accompagner les porteurs de projets en capitalisant les bonnes pratiques. Le contexte réglementaire et technique évolue constamment. Un travail collectif permet de créer des synergies et le Club Solaire a vocation à être un centre de ressources techniques et juridiques », souligne Camille Soulez, cheffe de projet Transition énergétique à la Métropole.

Enedis, membre du Club, financera le poste qui sera en charge de la médiation à hauteur de 150.000 euros sur trois ans. Il sera aussi une ressource clé sur la question du raccordement.

« Le solaire peut paraître simple, mais nous sommes confrontés à un certain nombre de difficultés, par exemple le raccordement, la main d'œuvre ou les questions d'assurance », confirme Pascal Richard.