Transports : Laurent Wauquiez se dit prêt à attaquer l'Etat pour « inégalité de traitement »

En décembre dernier, l’État avait accepté d'aider la Région Île-de-France avec un chèque de 200 millions d'euros afin de contenir la hausse de prix du pass Navigo, induite par la flambée des coûts de l'énergie. Sauf que les autres régions n'ont pas eu droit à ce traitement. Laurent Wauquiez, président d'Auvergne Rhône-Alpes, a fait savoir ce jeudi qu'il comptait attaquer l’État pour inégalité de traitement.
(Crédits : DR ZFA)

« L'État a accordé 200 millions d'euros pour le pass Navigo et nous avons eu zéro compensation des prix de l'énergie que la SNCF veut nous imposer », a s'est insurgé Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne Rhône-Alpes, lors d'une conférence de presse ce jeudi, en amont de l'assemblée plénière.  Le président de Région a affirmé qu'il irait jusqu'à saisir la justice administrative pour « rupture de l'égalité des territoires » si l'Etat ne changeait pas de position.

En décembre dernier, l'État avait en effet accepté de débloquer 200 millions d'euros pour limiter l'augmentation du pass Navigo. Un coup de pouce pour aider à faire face à la hausse des prix de l'énergie et ainsi contenir l'augmentation pour les usagers.

100 millions pour les métropoles et intercommunalités

Ces 200 millions d'euros font partie d'une enveloppe totale de 300 millions d'euros pour aider les autorités organisatrices de la mobilité locale (AOML). Il ne reste donc que 100 millions d'euros, débloqués ce 6 mars 2023, pour toutes les autres AOML, hors Île-de-France. Mais cette aide ne concerne que les métropoles et les intercommunalités. A titre d'exemple, la Métropole de Lyon espérait une dizaine de millions d'euros pour combler une partie du surcoût énergétique de 2023.

Laurent Wauquiez a affirmé en conférence de presse que lui et l'Association des Régions de France avait déjà fait une demande au gouvernement pour obtenir une aide similaire, mais qu'ils ont reçu une « réponse humiliante ».

Les TER ont déjà augmenté

En décembre dernier, la commission permanente a décidé d'augmenter les prix des billets et abonnements TER, sur l'ensemble de son réseau TER et Léman Express, à compter du 1er janvier 2023.

Soit une hausse du prix des billets de +2,95% pour les abonnés allant même jusqu'à une augmentation de +8% pour les usagers occasionnels.

La Région espérait regagner, grâce à cette mesure, près de six millions d'euros de recettes supplémentaires sur l'ensemble de l'année, sur un budget de fonctionnement pour les transports qui atteint près de 1,2 milliard d'euros. "La Région Auvergne-Rhône-Alpes prend à sa charge 70% du coût total du service TER, 30% seulement sont pris en charge par l'usager à travers leurs billets", précise-t-on en interne.

Lire aussiRéduction de l'offre ou hausse des prix ? Face à la flambée de l'énergie, Auvergne Rhône-Alpes a tranché

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Commentaire 1
à écrit le 09/03/2023 à 20:43
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"En décembre "" comment se fait-il qu'il réagisse en Mars ? pas très réactif il hibernait le Laurent ?

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