La Vallée de la Chimie se dote d'un nouveau pacte pour la décarbonation

La Vallée de la Chimie et la Métropole de Lyon réaffirment leurs engagements en termes de décarbonation et d'équilibre ville-industrie en signant un nouveau pacte à l'occasion du salon Global industrie.
(Crédits : DR Métropole de Lyon)

C'est une sorte de renouvellement de vœux qu'ont signé hier les industriels de la Vallée de la Chimie et la Métropole de Lyon. Dans la continuité du « Manifeste en faveur d'une industrie qui se transforme et s'engage pour l'environnement », signé en 2021 par 140 industriels de la Vallée de la Chimie et collectivités, les acteurs se sont cette fois engagés dans un « Pacte pour l'impact » 2023-2030.

Cette nouvelle charte partenariale public-privé est donc une évolution de la précédente version, qui datait de 2014, avec une mise à jour des enjeux en termes d'attentes économiques du territoire et de décarbonation. Elle a été présentée lors du salon Global industrie qui se tient à Lyon du 7 au 10 mars.

« Utiliser la représentation de la Vallée de la Chimie »

Trois axes principaux ont été définis pour ce nouveau pacte : réduire l'empreinte des activités  (décarbonation, énergies renouvelables, mutualisation..), augmenter l'impact territorial (repérer le foncier, emplois pérennes, accueil de nouveaux industriels, achat local...) et l'équilibre ville-industrie (maîtrise des risques, pédagogie, valorisation des savoir-faire, acceptabilité des activités industrielles...).

« La Vallée de la Chimie est une zone symbolique sur le territoire. Aujourd'hui, on doit changer son impact. Le manifeste était un message, avec ce pacte on affine et on fait un focus particulier. Nous pourrions porter un pacte sur toutes les zones industrielles, mais nous voulons utiliser la représentation de la Vallée de la Chimie pour prendre le contre-pied et se donner les moyens d'accélérer la transformation des activités productives sur notre territoire », a déclaré Émeline Baume, vice-présidente de la Métropole de Lyon déléguée à l'économie, l'emploi, au commerce, au numérique et à la commande publique.

Le précédent engagement s'était concrétisé par un investissement total de 700 millions d'euros de la part des acteurs privés pour moderniser et décarboner leurs outils de production. De son côté, la Métropole de Lyon a consacré 17 millions d'euros dans sa programmation pluriannuelle d'investissements 2021-2026 afin d'accélérer la transition écologique de la Vallée de la Chimie.

Étalée sur quatorze communes, la Vallée de la Chimie a aussi un véritable poids dans l'économie locale car elle représente 50.000 emplois, « soit 17% de l'emploi productif de l'aire métropolitaine. »

Quinze signataires

Pour Jérôme Geneste, directeur des sites de production du groupe Sequens à Roussillon et Saint-Fons et président de France Chimie AuRA, ce pacte va déjà dans le sens de la feuille de route nationale de décarbonation de la filière adoptée en 2021.« L'industrie représente 10% des émissions de carbone et la chimie représente elle-même 25% des émissions totales de l'industrie. Le gros de l'énergie est consommé par la vapeur. Dans la Vallée de la Chimie, tous les industriels sont pour la décarbonation », affirme-t-il.

 Pour autant, à ce jour, seuls quinze signataires ont ratifié cette charte à son lancement. Selon la Métropole, l'objectif est d'en avoir cinquante d'ici septembre. La Vallée de la Chimie regroupe 500 entreprises, de plusieurs secteurs. La Mission Vallée de la Chimie, l'organisme de coordination, n'est pas en capacité de communiquer sur la part d'entreprises du secteur de la chimie.

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