
1 - Sobriété énergétique : toutes les pistes étudiées par les stations de ski
A quelques jets de pierre d'un nouvelle saison d'hiver, placée cette fois sous le signe de la sobriété énergétique après deux années de crise sanitaire, les stations ont répondu à l'appel d'Élisabeth Borne avec une première liste de mesures, applicables dès cet hiver. Et elles sont nombreuses, comme en témoigne notre dossier ci-dessous. Si elles ne s'affichaient pas inquiètes sur les cibles à atteindre et les moyens d'y parvenir, les stations ont cependant fait valoir leurs inquiétudes face à la flambée des coûts de l'énergie. Avec, comme première conséquence, une hausse du prix des forfaits qui se veut limitée, face à l'inflation, et une nécessaire adaptation des modes de fonctionnement des remontées mécaniques.
Avec une enquête en trois volets :
Sobriété énergétique. La crise énergétique menace les stations de ski (1/3)
Sans oublier la fin des tarifs spéciaux pour les résidents des stations, liée cette fois à une plus stricte application de la Loi Montagne :
Les forfaits de ski moins chers pour les habitants des stations : pourquoi c'est fini (1/2)
2 - Le Lyon-Turin, ce vieux serpent de mer
En cette fin d'année, il est toujours un dossier sur la table de l'exécutif français du ministère des Transports, qui fait office d'un vieux serpent de mer : car le calendrier des accès français à ce projet XXL piétine depuis de longs mois - sans que la récente visite de Clément Beaune à Lyon n'y ait pour l'heure rien changé -, tandis que l'infrastructure principale du tunnel (sur 58 kilomètres) est déjà sur les rails. Et ce, alors que ce dossier continue de diviser, sur la scène locale, avec des élus Nupes qui projetaient de lancer, à l'automne, une commission d'enquête (qui n'a finalement pour l'heure pas vu le jour) concernant les impacts sur l'eau de ce projet.
Lyon-Turin : 2023 ou le train de la dernière chance pour les accès français de la LGV ?
Lyon-Turin : les enjeux du scénario « grand gabarit » désormais privilégié pour les accès
Lyon-Turin : Le contenu d'une visite (très politique) de Clément Beaune auprès des élus écologistes
LGV Lyon-Turin : la question de l'eau pourrait-elle faire basculer ce chantier titanesque ?
La nomination d'Élisabeth Borne, une nouvelle susceptible de remettre le dossier sur les rails ?
3 - Verkor, Carbon, Symbio, McPhy... ces quatre pépites qui musclent leurs projets de gigafactories
Elles sont quatre et se spécialisent chacunes dans un domaine : les batteries électriques pour Verkor, les piles à combustible pour Symbio, les électrolyseurs pour McPhy et les panneaux solaires pour Carbon... Et cette année, ces quatre pépites nées en Auvergne Rhône-Alpes (trois en Isère et une dans le Rhône) ont toutes franchi des jalons avec, pour chacune, l'objectif de bâtir une gigafactory nécessaire à la montée en volume et à la disruption de leur propre marché :
Véhicules électriques : pourquoi Plastic Omnium signe (lui aussi) avec la pépite Verkor
Après les milliards de la stratégie hydrogène, le marché du rétrofit des autobus s'ouvre pour Symbio
Hydrogène : de start-up iséroise à projet européen, Symbio monte en puissance
Symbio : « La cible est aujourd'hui d'atteindre, pour l'hydrogène vert, les prix de l'hydrogène gris »
Gigafactory : Carbon, ce lyonnais qui veut devenir "le nouveau Verkor" du photovoltaïque
4 - Soitec : les nouveaux défis après la crise de gouvernance
A la tête de l'entreprise depuis son redressement in extremis amorcé en 2015, Paul Boudre a tenu des rênes du fabricant de substrats semiconducteurs Soitec jusqu'à son passage au cap du milliard de dollars. Et malgré une crise de gouvernance qui a ébranlé la "success story", début janvier : le patron a tourné la page en accueillant son successeur, Pierre Barnabé, en provenance d'Atos.
Le 26 juillet, Paul Boudre laissait derrière lui "le meilleur trimestre de l'histoire du groupe". Charge désormais à son successeur de conduire l'ETI sur le chemin de la croissance, et de conjuguer la montée en charge aux défis à venir en matière de ressources humaines, après un mouvement de grève en juin.
Le nouveau directeur général de Soitec, Pierre Barnabé, a d'ailleurs accordé sa première interview à La Tribune en novembre dernier :
Semi-conducteurs : « Produire en France est rentable pour Soitec » (Pierre Barnabé, DG)
Après l'ère Paul Boudre, les défis d'une nouvelle page à écrire pour l'isérois Soitec
Une semaine de grève chez Soitec : un accord trouvé pour traverser la "crise de croissance"
Soitec : ce message de sortie de crise qui veut rassurer les investisseurs
Soitec frappée par une crise de gouvernance qui tombe au plus mauvais moment
La microélectronique est en pleine effervescence. Entre les récentes annonces confirmant la création de nouvelles usines de production en Isère, notamment chez STMicroelectronics et Soitec, mais aussi plus largement, chez d'autres acteurs du bassin comme Aledia, ce sont aujourd'hui plus d'un millier de postes qui s'apprêtent à être créés d'ici les 4 à 5 prochaines années sur le bassin grenoblois. Avec des industriels contraints de faire monter les enchères, plane désormais le risque, pour les PME du secteur, de se voir siphonner leurs propres ressources humaines.
Enquête en quatre volets :
6 - Perfluorés : ces deux enquêtes qui placent la Vallée de la Chimie dans l'oeil du cyclone
Depuis les révélations d'un reportage de France 2 évoquant, en juin dernier, de forts dépassements de seuil de substances suspectées d'être cancérigènes, le dossier des perfluorés empoisonne la scène lyonnaise, et notamment, celle de sa Vallée de la Chimie. Après l'inquiétude des riverains - concernant en particulier l'influence de ces substances sur le lait maternel -, les contrôles réalisés par la Préfecture du Rhône, et une plainte contre X déposée par le maire de Pierre-Bénite, c'est désormais au tour de la branche lyonnaise de l'ONG Notre Affaire à Tous de saisir la justice, en ciblant cette fois, dans une étude, les industriels Arkema et Elkem Silicones. Avec de nouvelles mesures attendues en cette fin d'année.
Perfluorés : ces deux enquêtes qui placent la Vallée de la Chimie dans l'oeil du cyclone
C'est un projet qui illustre la fracture entre deux visions de la montagne, l'une aménagée, l'autre préservée. Alors que des militants avaient créé une nouvelle ZAD pour s'opposer à un projet de retenue collinaire au cœur du massif des Aravis (Haute-Savoie), le dossier a ensuite fait l'objet de deux coups de théâtre : l'un en octobre dernier, alors que le tribunal administratif de Grenoble a donné raison aux associations environnementales, en suspendant l'arrêté préfectoral autorisant les travaux.
Et le second, alors que c'est finalement le ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires lui-même qui s'est pourvu en cassation, en novembre, pour faire annuler l'ordonnance ayant empêché le début des travaux de cette "méga bassine", dont les deux tiers serviront à créer de la neige artificielle.
En pleine Cop15 sur la Biodiversité qui se tient à Montréal (Canada), un dossier suscite l'incompréhension à Sallanches (Haute-Savoie), une ville de près de 16.000 habitants entre Annecy et Chamonix. Le tribunal administratif de Grenoble (Isère) a en effet annulé une autorisation permettant l'installation d'une micro-centrale hydroélectrique, au titre de son impact sur la biodiversité. Une décision rarissime, mais qui témoigne de la difficile acceptabilité des projets ENR, alors que les travaux de 6 millions d'euros venaient d'être complétés pour une mise en service le 5 décembre dernier.
9 - Crédit du Nord/ Société Générale : une fusion au long cours et à hauts risques
Depuis l'annonce du projet de fusion à l'automne 2020, l'inquiétude des salariés du Crédit du Nord a franchi un nouveau cap. En Auvergne Rhône-Alpes, où le réseau compte trois établissements historiques et parfois centenaires (comme la Banque Laydernier ou Nugier), les annonces de la Société Générale concernant la future identité visuelle et dénomination du réseau commun courant 2022 n'ont pas vraiment convaincu. Les syndicats reprochent toujours à la direction l'opacité de ce plan, qui débutera dès 2023, et promet déjà 3.700 suppressions de postes et 600 suppressions d'agences à l'échelle nationale.
10 - Les RER métropolitains en route ? Après annonces d'Emmanuel Macron, Lyon et Grenoble attendent du concret
C'était une surprise pour les élus locaux. Emmanuel Macron a annoncé dimanche 27 novembre sa volonté de faire émerger des RER métropolitains au sein de dix métropoles, dont Lyon et Grenoble. Pour la métropole lyonnaise, ce dossier est un vieux serpent de mer, qui attend principalement des financements et des investissements dans le réseau pour avancer... en plus d'une coordination locale entre Métropole et Région.
Du côté de Grenoble, le monde économique et politique a saisi la balle au vol en publiant un plaidoyer commun pour faire avancer le dossier. Avec à la clé, un dossier à un milliard d'euros, au coeur d'un Y grenoblois déjà régulièrement épinglé pour ses enjeux liés à la qualité de l'air.
RER métropolitain : à Lyon, un vieux dossier qui attend "un coup d'accélérateur"
RER métropolitain : à Grenoble, le monde économique et politique saisit la balle au vol
TER : quand la réouverture de la « petite ligne » Grenoble-Gap croise la route du RER grenoblois
RER à la lyonnaise : et si ce vieux serpent de mer était bientôt remis en mouvement ?
Mais aussi :
Imeyris : un projet d'implantation de mine de lithium dans l'Allier
Biogaz : à Grenoble, le CEA planche déjà sur le réseau de gaz vert de demain aux côtés des gaziers
En Nord-Isère, EDF veut remplacer le Superphénix en cours de démantèlement par une centrale solaire
Biodistrict de Gerland : nouvelle « place to be » pour le monde de l'immuno-infectiologie ?
Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !