OL Group : faut-il encore croire au rachat du club par le milliardaire John Textor ?

Déjà repoussée à plusieurs reprises, la vente du club de l'Olympique lyonnais au milliardaire américain John Textor n'est toujours pas actée. Reprogrammée au 4 décembre, aucun signaux de fumée n'avaient filtré ce dimanche, tandis que le groupe a finalement publié un communiqué ce lundi, s'accordait à repousser une nouvelle fois le délai de cette transaction au mercredi 7 décembre. Avec cette fois cependant, une communication aux allures d'ultimatum.
La clôture de ce feuilleton, happy end ou non, devrait désormais être connue ce mercredi.
La clôture de ce feuilleton, "happy end" ou non, devrait désormais être connue ce mercredi. (Crédits : (c) Copyright Thomson Reuters 2010. Check for restrictions at: http://about.reuters.com/fulllegal.asp)

L'accord devait être signé le 30 septembre, puis le 21 octobre, le 17 novembre et le 4 décembre... Vingt-quatre heure après ce dernier délai, l'OL Group est à nouveau sorti de son silence ce lundi avec une autre date : la holding qui chapeaute l'Olympique lyonnais a en effet octroyé un nouveau un délai de 72 heures supplémentaires au milliardaire américain John Textor, candidat au rachat du club, qui devait se prononcer ce dimanche. 

"Au regard des avancées réalisées dans les 48 dernières heures, les vendeurs et OL Groupe ont accepté de concéder un ultime délai à Eagle au 7 décembre 2022 pour trouver un accord final", indique le club lyonnais par voie de communiqué.

Lire aussiVente de l'Olympique Lyonnais (OL Groupe) à l'Américain John Textor : fin de suspens attendue ce vendredi

Celui-ci rappelle qu'Eagle Football a informé les vendeurs que des progrès avaient été réalisés "pour obtenir l'accord de toutes les parties, y compris de la Premier League, pour procéder aux opérations et à leur financement, mais qu'un délai supplémentaire lui était nécessaire". Soit une date butoir désormais portée à nouveau à ce mercredi 7 décembre.

Un "ultime" report

Mais cette fois, il pourrait bien s'agir du dernier report : car dans sa dernière communication, le groupe présidé par Jean-Michel Aulas joue des poings et affirme que passé cette date, il pourrait "considérer des sources alternatives de renforcement de ses fonds propres pour avoir des solutions rapidement disponibles, au cas où les opérations avec Eagle ne seraient pas réalisées".

Le club évoque désormais en effet un "ultime délai" confié à Eagle "pour trouver un accord final, inconditionnel et financé avec l'ensemble des parties". L'OL Group précise même que passé cette date, "les vendeurs et l'OL Group ne pourront que constater qu'il est improductif d'accord à Eagle un délai supplémentaire pour réaliser les opérations  qu'elle s'est obligée à réaliser de manière inconditionnelle".

De quoi mettre la pression au milliardaire américain pour clarifier son engagement, mais également son business plan. Car la transaction a été échaudée par le retrait de Bill Foley, qui n'est autre que le patron du club de hockey de Las Vegas, et qui émargeait au rang des partenaires de John Textor. Depuis, des doutes émanent, notamment au sein de la presse spécialisée, sur les capacités du futur acquéreur à conclure cette transaction, dont la valorisation est estimée à 800 millions d'euros, un record pour un club de Ligue 1.

Un préalable évoqué

Ce nouvel épisode intervient alors que dimanche, John Textor avait indiqué lui-même aux vendeurs, par voie de communiqué, avoir "obtenu la totalité des financements nécessaires" estimant que "la réalisation de l'apport a été retardée car elle est soumise à l'accord des autorités footballistiques britanniques (Premier League)".

Un accord impliquant celui de Crystal Palace et de ses actionnaires que le milliardaire n'aurait toutefois toujours pas reçu à ce stade. "Il s'agira de la dernière condition à satisfaire, au titre des contrats de financement entre Eagle Football et ses investisseurs en dette et fonds propres, pour pouvoir procéder à la réalisation (closing) de l'opération avec OL Groupe", précisait alors John Textor. Une situation qui laisse donc désormais planer de sérieux doutes quant à la clôture et la préparation du deal du côté de son futur acheteur.

Lire aussiOL Groupe : l'Américain Eagle Football Holdings LLC est en passe de devenir actionnaire majoritaire

A travers cette opération, la holding de John Textor, Eagle Football, s'était engagée à racheter pour rappel l'ensemble des actions ainsi que la moitié des Osranes (obligations convertibles en actions) détenues par la holding familiale du président Jean-Michel Aulas, Holnest, qui possède à ce jour 27,7% du capital de l'OL Group.

S'ajoutait également à ce deal la totalité des actions et obligations convertibles détenues par  Pathé (19,3%) ainsi que par le fonds chinois IDG Capitals (19,8%). La clôture de ce feuilleton, "happy end" ou non, devrait désormais être connue ce mercredi.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.