Le survol (et le clin d'oeil très remarqué) à Grenoble, signé Thomas Pesquet

SCIENCES. Ce samedi, l'astronaute français Thomas Pesquet aura profité de son survol pour faire un clin d'oeil remarqué à la ville de Grenoble. En postant une image satellite du bassin grenoblois sur ses réseaux sociaux, suivis par plusieurs millions d'internautes, l'astronaute a mis un coup de projecteur sur les forces de la ville, réputée pour ses chercheurs et ses instruments scientifiques. Et notamment sur l'un de ses instruments, déjà embarqué au sein d'une précédente mission...
En parallèle au clin d'oeil scientifique, Thomas Pesquet s'est même mis à la place des touristes, vu d'en haut en observant Grenoble : La ville est un endroit idéal pour les amateurs de sports d'hiver, car les Alpes sont très proches (...) vous pouvez voir comment la ville est prise en sandwich entre les montagnes.
En parallèle au clin d'oeil scientifique, Thomas Pesquet s'est même mis à la place des touristes, vu d'en haut en observant Grenoble : "La ville est un endroit idéal pour les amateurs de sports d'hiver, car les Alpes sont très proches (...) vous pouvez voir comment la ville est prise en sandwich entre les montagnes". (Crédits : DR/ Thomas Pesquet / ESA)

Thomas Pesquet n'est pas grenoblois, mais il sait reconnaître l'excellence d'une région scientifique quand il en croise une, vue de l'espace. Ce samedi matin, l'astronaute français, embarqué au sein de l'ISS pour la mission Alpha depuis le 23 avril dernier, a posté une image satellite de la ville de Grenoble, prise à à 400 kilomètres d'altitude.

Si celle-ci est loin de faire exception sur la page de l'astronaute, qui a désormais pour coutume d'alimenter ses réseaux avec de la terre vue de l'ISS -avec notamment une photographie prise le 10 juin dernier de la vallée du Rhône, et le 27 mai de Lyon), cette nouvelle image était cette fois-ci avait une saveur particulière.

Car dans son post, Thomas Pesquet a souhaité rappeler plus longuement l'ADN scientifique de la ville, et notamment, la place qu'occupent certains de ses instruments scientifiques, d'envergure mondiale...

"Grenoble en Isère. On lui doit beaucoup sur la Station : c'est ici qu'a été conçu MELFI, notre seul super congélateur de l'espace, qui nous permet de conserver toute sorte d'échantillons. Certains ont d'ailleurs amerri tout à l'heure au large de la Floride (suite au départ du Dragon... c'est juste pour vérifier que vous avez bien suivi ces derniers jours".

Et Thomas Pesquet d'ajouter, en référence à l'architecture concentrique présente au coeur de la Presqu'île grenobloise sur sa photo :

"Le gros cercle blanc ? Pas un stade XXL, juste une autre preuve de l'inclination scientifique de Grenoble : c'est l'énorme accélérateur d'électrons du @esrf_synchrotron, utilisé par des chercheurs du monde entier".

Devenu l'accélérateur de particules le plus puissant au monde depuis la livraison de ses travaux  de modernisation le 25 août 2020), l'European Synchrotron Radiation Facility (ESRF) accueille chaque année plusieurs milliers de chercheurs du monde entier pour mener des travaux d'études pour différentes disciplines scientifiques, grâce à la puissance de ses rayons X.

Il vient d'ailleurs d'être mis en lumière pour ses recherches menées actuellement sur un tableau de Rembrandt (la Ronde de nuit). Pour peindre ce tableau datant de 1642 et exposée au Rijksmuseum d'Amsterdam, le peintre aurait en effet utilisé un composé chimique que personne n'avait identifié jusqu'ici et dont l'identification par l'ESRF va désormais permettre d'améliorer ses techniques de restauration et de conservation par exemple.

Doté d'une gouvernance internationale, cet instrument basé sur la Presqu'île grenobloise est financé par 22 pays.

Saluer Grenoble, une habitude ?

Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que Thomas Pesquet salue l'écosystème grenoblois, et notamment son instrument Melfi, qui était déjà embarqué à bord lors de l'une de ses précédentes missions :

Déjà le 21 décembre 2016, il avait déjà loué "les dix ans de Melfi, un congélateur fabriqué par Air Liquide et qui n'est jamais tombé en panne".

Conçu par le distributeur de gaz industriels Air Liquide (64.500 collaborateurs au sein de 78 pays), c'est justement dans la banlieue grenobloise, et plus précisément à Sassenage (Isère), que cet industriel, habitué à travailler avec le monde de l'aérospatial, a fabriqué le Melfi.

Cet appareil permet notamment de stocker des échantillons descendant à une température pouvant atteindre les -80 degrés, afin de permettre leur conservation avant qu'ils ne reviennent sur Terre en vue d'être analysés.

Déjà à cette époque, Thomas Pesquet expliquait lui-même sur les réseaux sociaux :

"Il peut s'agir aussi bien de cellules animales et végétales étudiées dans le cadre d'expériences en biologie, que de sang, de salive, d'urine d'astronautes, entre autres... Il fonctionne avec du nitrogène et selon notre programme d'expériences à mener, on peut être amené à s'en servir quotidiennement".

Un joli coup de pub pour la ville

Suivi par près de 2 millions de personnes sur Instagram et par plus d'un million de fans sur Twitter, l'astronaute français aura sans nul doute offert une belle page de publicité à la ville de Grenoble, que l'on surnomme parfois comme une "mini Silicon Valley" pour son écosystème scientifique de rang mondial, tourné notamment vers la microélectronique.

Le bureau des Conventions de la métropole grenobloise rappelait déjà lui-même que Grenoble flirte avec plusieurs classements internationaux, en matière d'innovation :

5e ville la plus innovante au monde (selon le classement Forbes de 2013), mais aussi second pôle de recherche français avec près de 25.000 chercheurs, la ville de Grenoble dispose également de 5 instruments européens (dont l'European Synchrotron Radiation Facility (ESRF) ou encore l'Institut Laue-Langevin (ILL), spécialisé dans la physique des particules, dont le financement est assuré par treize pays.

Elle compte également huit organismes de recherches nationaux dont le CEA et ses différents instituts (Leti, Liten, etc) ainsi que de plusieurs pôles de compétitivité de rang européens (Minalogic, Tenerrdis, etc).

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Commentaires 2
à écrit le 12/07/2021 à 18:51
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Je croyais Grenoble réputé pour ses écologistes ?

à écrit le 12/07/2021 à 13:57
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Il apparaît très clairement que la cuvette grenobloise est totalement saturée de population et de bâtiments qui remontent les pentes alentour. Vouloir faire croître encore l'agglomération, déjà bien au-delà des préconisations d'une étude des anées 19...

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