French Tech 120 : l'écosystème d'Auvergne-Rhône-Alpes globalement satisfait

Parmi les 123 startups retenues par l'Etat pour figurer dans le French Tech 120, une distinction qui valorise notamment les pépites les plus prometteuses, une petite dizaine sont issues ou ont des liens forts avec Auvergne-Rhône-Alpes. Un nombre suffisant pour placer la région en tête du classement, après l'Ile-de-France. Il satisfait – pour le moment – l'écosystème et les lauréats.
Diabeloop fait partie des neufs lauréats du FT 120 issus de la région Auvergne-Rhône-Alpes
Diabeloop fait partie des neufs lauréats du FT 120 issus de la région Auvergne-Rhône-Alpes (Crédits : Diabeloop 2018)

Après le Pass French Tech, un programme destiné à soutenir les entreprises en croissance, place au French Tech 120, un programme d'accompagnement plus poussé, avec des objectifs beaucoup plus précis qui valorise l'hypercroissance et la création d'emplois.

Pour décrocher le sésame, des critères strictes. La sélection s'est faite pour moitié sur le montant de leurs levées de fonds, supérieur à 20 millions d'euros (sans critère de chiffre d'affaires) et pour moitié sur la croissance de leur chiffre d'affaires, avec un montant minimum requis. Au total, 322 dossiers ont été présentés à la Mission French Tech et à Bpifrance : 200 startups étaient éligibles, 123 ont été retenues, dont une petite dizaine pour la région Auvergne-Rhône-Alpes (voir la liste en encadré).

Uniquement sur le périmètre de French Tech One Lyon Saint-Etienne, une quinzaine de dossiers ont été présentés.

"Nous sommes très heureux pour les startups qui ont été retenues. Il y en a d'autres derrière, mais c'est le jeu des critères. L'un d'eux était les levées de fonds et il faut reconnaître que les négociations sont plus facilement parisiennes. C'est un bon critère, mais il ne faut pas oublier la rentabilité", avance Brice Chambard, vice-président de French Tech One Lyon Saint-Etienne en charge de la commission impact sociétal.

Viser l'accompagnement

Même satisfaction du côté de French Tech In The Alps, l'association qui regroupe les communautés du sillon Alpin (Annecy, Grenoble, Valence et le Genevois), où on apprécie également les objectifs annoncés de ce nouveau programme.

"La French Tech est avant tout un label extraordinaire. Il attire les partenaires et valorise toutes les initiatives. Et le FT 120 répond à un enjeu fondamental pour les startups : être accompagné, ne plus être seul, échanger avec leur pair sur la question des talents, du recrutement. C'est d'autant plus vrai quand elles sont éloignées des centres de décisions, comme certaines des nôtres", souligne Etienne Dureau, coprésident de French Tech In The Alps.

"Ceux qui sont labellisés bénéficieront d'un accompagnement très personnalisé. Ils pourront formuler trois vœux pour améliorer leur performance. Ils pourront aussi se rapprocher des services de l'Etat, c'est précieux", confirme Brice Chambard, par ailleurs président d'Obiz, qui a développé un concept de "bons plans responsables".

Triple lauréat du Pass French Tech, il était lui-même candidat au FT 120 pour ces raisons.

Fabrice Romano, le fondateur de Keranova, qui a été retenu parmi les 123 pépites aux côtés de Diabeloop, Aledia, LumApps ou d'IPM France (la startup d'Etienne Dureau), abonde :

"C'est une grande satisfaction, une énorme fierté d'être reconnu comme l'élite des entreprises technologiques innovantes. Nous allons changer de locaux, monter des lignes industrielles. Ce sera très lourd pour nous. Si nous pouvions avoir une aide technique, juridique ou financière, elle serait la bienvenue. On nous dit que nous pourrons entrer en contact très facilement avec le ministère et nous appuyer sur eux. Je ne me gênerai pas lorsque nous rencontrerons des blocages ou des lenteurs administratives comme c'est souvent le cas avec le crédit d'impôt recherche".

Allez plus loin

Mais les acteurs de l'écosystème n'entendent pas en rester là.

"Nous serons vraiment satisfaits quand nous représenterons l'équivalent du poids économique de la région en France, soit environ 12 % des candidats", glisse Brice Chambard.

Pour continuer à faire grossir ses pépites et les rendre éligibles, les Capitales French Tech travaillent ensemble à la création d'un programme qui ressemblerait à l'ancien Pass French Tech, mais avec un nouveau nom et une nouvelle approche, peut-être autour de la "question du tech for good et d'un label pour les entreprises à fort impact".

Même démarche du côté de l'écosystème alpin. A Valence, il manque encore un accélérateur mieux structuré pour compléter l'offre actuelle. Il devrait voir le jour dans le courant de l'année 2020.

FT 120 : les startups de la région Auvergne-Rhône-Alpes

  • Kéranova pour son traitement innovant de la cataracte
  • Afyren pour sa revalorisation de biomasse non-alimentaire en bioénergies et chimie verte
  • Aledia et ses LED à rendement lumineux
  • Alizé Pharma 3 et ses médicaments pour les maladies endocriniennes et métaboliques rares
  • Diabeloop et sa solution pour l'automatisation du traitement du diabète de type 1
  • ENYO Pharma pour sa molécules de traitemement des maladies ne disposant d'aucun traitement curatif
  • IPM France et ses bornes tactiles et interactives
  • Lumapps et son intranet collaboratif
  • On peut également y associer LGO, une bourse d'échange d'actifs numérique dont les équipes administratives sont installées à Limonest et Ubitransport dont le siège est en Bourgogne mais qui dispose d'un bureau actif à Lyon

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